LecélÚbre FouseyTube connu pour ses blagues dans les ascenseurs revient avec un petit massage prank. Une jolie brune en peignoir reçoit un garçon pour une séance de massage. L'homme ne s'attendait pas à ce que la complice de Yousef Saleh Erakat se dénude. 5 minutes plus tard, un homme s'introduit dans la piÚce pour prendre le relai, mais cette séance

Home / Paper / On m’a obligĂ© Ă  coucher avec un chien et un cheval pour de l’argent » 25 dĂ©cembre 2013 Paper 6,477 Vues On m’a obligĂ© Ă  coucher avec un chien et un cheval pour de l’argent » A l’allure oĂč l’internet fait des dĂ©gĂąts de nos jours dans la couche jeune de la population camerounaise et surtout chez les dĂ©sƓuvrĂ©s, cela montre Ă  quel point l’Etat camerounais s’est montrĂ© impuissant de contrĂŽler ce vaste champ Ă  la fois trĂšs important dans les recherches scientifiques, car dĂ©truisant et mettant en mal l’espoir de plusieurs camerounais. Comme en tĂ©moigne cette triste histoire racontĂ©e au journal Le soir » par une Ă©niĂšme victime qui s’est vue utilisĂ©e et chosifiĂ©e par un prĂ©tendu un homme d’affaire français. C’est au cours de ses multiples randonnĂ©es sur le net que Elvire Axelle Tchamakoua, esthĂ©ticienne de formation, et ĂągĂ©e de 25 ans va tomber sur sa part de blanc » en octobre 2011. Avec ce dernier, la jeune Axelle va communiquer comme tout bonne camerounaise pendant un bon bout de temps via le net. Le blanc en question se nomme Jean Claude Fayard, qui s’est prĂ©sentĂ© Ă  la jeune Axelle comme homme d’affaire faisant dans l’import export et basĂ© Ă  Marseille. C’est cet activitĂ© somme toute trĂšs florissante qui va aiguiser les objectifs d’Axelle. Six mois durant, ils vont Ă©changer et au mois de Mars 2012 monsieur Fayard jean Claude dĂ©cidĂ© de venir au Cameroun accompagnĂ© de son conseiller financer rencontrer sa dulcinĂ©e qui l’attendait Ă  bras ouvert. L’accueil sera faste et grandiose au domicile de la tante d’Elvire au quartier Santa Barbara, Ă  YaoundĂ©. AprĂšs deux jours passĂ©es Ă  Santa Barbara, Jean Claude dĂ©cide de vite faire ce pourquoi il est venu, c’est-a-dire le mariage avec sa nouvelle femme qu’il aime beaucoup. Tous les rites coutumiers, civiles et religieuses seront effectues le week-end du 16 au 18 Mars 2012 Ă  la mairie de Bafing et aussi Ă  la paroisse saint Achille de la mĂȘme ville Ă  l’ouest Cameroun. Le dĂ©part du Cameroun pour la France eut lieu le 21 Mars 2012 par le vol Air France aux environs de 23 heures. De son dĂ©part pour la France, Jean Claude va laisser Ă  ses beaux parents une somme de Fcfa comme argent de poche. Ce que la pauvre camerounaise ignore totalement, c’est que le prĂ©tendu homme d’affaire est en fait un proxĂ©nĂšte rĂ©putĂ© dans l’usage des jeunes filles Ă  des fins commerciales. Une fois en France, Axelle dĂ©posera ses bagages dans la ville de Clermont Ferrand logis de Jean Claude. AprĂšs neuf mois passĂ©s dans cette ville, Jean dĂ©cidera de dĂ©mĂ©nager pour la ville de Lourdes oĂč dit-il, ils devaient rĂ©sider. C’est effectivement dans cette ville qu’Axelle va subir l’un des plus grands traumatismes de sa vie. Quelques jours aprĂšs leur installation Ă  Lourdes, un monsieur va sonner Ă  la porte et il vient de la part de Jean Claude. Ce dernier est en fait un client venu se soulager car ayant versĂ© de l’argent Ă  Jean Claude. A la grande surprise d’Axelle qui va appeler son Ă©poux et ce dernier lui intimera l’ordre de faire » ce que dit le monsieur. Du retour de son boulot, Jean Claude se confiera Ă  Axelle en ces termes sache que tu dois travailler pour me rembourser tout mon pognon que j’ai dĂ©pensĂ© au Cameroun. C’est en tout cas plus de trois mille euros dĂ©pensĂ©s. Et, tu as deux ans pour me le rembourser. ». A ces mots, Axelle va s’écrouler et croira que tout ceci n’est qu’un rĂȘve. Que non ! Rappelons que son passeport Ă  Ă©tĂ© saisi par Jean Claude ainsi que toutes ses affaires personnelles. Interdit aussi de tĂ©lĂ©phoner. Chaque jour donc, elle se verra labourer et malaxer le derriĂšre et mĂȘme le devant par tout genre d’hommes qui allaient mĂȘme sans prĂ©servatifs car ayant versĂ© une somme importante auprĂšs de Jean Claude. Un beau matin, Axelle est surprise de voir dĂ©barquer chez elle un certain monsieur Loiseau suivi d’un chien et accompagnĂ© de Jean Claude. Ce dernier venait se libĂ©rer aprĂšs avoir mis longtemps sans avoir vu une chienne. Axelle Elvire sera ainsi conduite de force dans la chambre afin de coucher avec le chien de monsieur Loiseau. Parait-il dans ce milieu, le prix est triplĂ© quand il s’agit des animaux. La jeune Axelle va regretter amĂšrement le fameux jour oĂč elle rencontra cet homme. AprĂšs ceci, ils s’en iront en laissant la jeune Axelle toute seule. C’est alors qu’elle forcera la porte pour s’en sortir ne sachant oĂč aller. Elle tombera sur un couple de jeunes camerounais, habitant Lourdes, le couple Dongbou qui lui indiquera le chemin de l’ambassade. Une fois lĂ  bas, l’ambassadeur Mbella, aprĂšs avoir Ă©coutĂ© cette derniĂšre, la suivra au lieu de sa souffrance. Jean Claude sera arrĂȘtĂ© mais par manque de preuve, le procĂšs qui s’est dĂ©roulĂ© le 10 AoĂ»t dernier Ă  Paris Ă  dĂ©bouchĂ© sur un non lieu. C’est tout larmoyante, abattue et trĂšs couverte de honte qu’Axelle a rejoint la terre de ses ancĂȘtres le 11 AoĂ»t dernier et conduite directement Ă  l’hĂŽpital dĂ©partemental de Bafang oĂč elle Ă©tait sous soins intensifs. Elle s’est confiĂ©e au journal Le Soir » avant son dĂ©cĂšs survenu le dimanche 18 AoĂ»t 2013. Selon le docteur Ngasseu Paulin, mĂ©decin chef Ă  l’hĂŽpital de Bafang, cette derniĂšre a eu les parties gĂ©nitales totalement endommagĂ©es. Check Also

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Parcontre entre temps j'ai eu deux enfants (qui ont aujourd'hui 2 ans et 3 mois) donc son entraĂźnement se fait un peu au ralenti haha. Pour la situation dans laquelle on amĂšne un cheval au pĂąturage, j'agis de la mĂȘme façon que toi. La plupart des chevaux comprennent vite quand je les fait reculer, mĂȘme si ça peut prendre 20 fois la
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Malgréles quelques mois passés sur ces nouvelles terres, Libellule avait encore de nombreux lieux à découvrir et s'amusait beaucoup à se perdre (de toute maniÚ
ï»żLa SNCF a supprimĂ© son service auto-train en 2019 photo d'illustration. - Robert François - AFPAlors que baisser les limites de vitesse sur autoroutes apparaĂźt comme une mesure encore trop impopulaire et Ă  l'efficacitĂ© limitĂ©e, voici quelques pistes alternatives pour rĂ©duire la pollution liĂ©e Ă  la circulation d'une limitation de 130 Ă  110km/h sur autoroutes en France revient petit Ă  petit dans le dĂ©bat public. Avec un double-effet attendu limiter les Ă©missions de CO2 et "redonner du pouvoir d'achat" avec la baisse de la consommation induite par ce ralentissement fiasco du passage au 80km/h sur le rĂ©seau national pourrait toutefois dissuader l'exĂ©cutif d'avancer officiellement sur cette mesure, dont l'efficacitĂ© globale fait en outre dĂ©bat. Des mesures alternatives Ă  une baisse gĂ©nĂ©ralisĂ©e de la vitesse peuvent dĂ©jĂ  permettre de maitriser la consommation des vĂ©hicules, donc les Ă©missions, tout en rĂ©duisant des respecter les limites ponctuelles en cas de pollutionAvant de baisser l'ensemble des limitations, respecter les baisses ponctuelles pratiquĂ©es lors des pics de pollution permet dĂ©jĂ  de limiter une pollution ponctuelle. En effet, rĂ©guliĂšrement en cas de franchissement des seuils de certains polluants, les vitesses sont abaissĂ©es. C'Ă©tait le cas rĂ©cemment dans le Vaucluse, avec 20km/h en moins en raison d'un Ă©pisode de pollution Ă  l' Paris, la prĂ©fecture de Police conclut souvent ses communiquĂ©s d'une formulation type "La prĂ©fecture de Police mettra en place des contrĂŽles destinĂ©s Ă  s'assurer du respect de ces mesures", mais pourquoi ne pas abaisser aussi les vitesses Ă  laquelle les radars automatiques flashent, seule maniĂšre relativement simple de s'assurer que les automobilistes adapteront rĂ©ellement leur pas trop repousser la mise en place des ZFEAfin de rĂ©duire la pollution automobile en ville, la France dispose depuis quelques annĂ©e d'un dispositif baptisĂ© "Zones Ă  faibles Ă©missions" ZFE. A Paris, elle existe depuis 2015 et Ă©tendue Ă  la mĂ©tropole du Grand Paris et la zone se situant Ă  l'intĂ©rieur de l'A86 depuis zones qui limitent leur accĂšs aux vĂ©hicules les moins polluants sont en passe d'ĂȘtre gĂ©nĂ©ralisĂ©es Ă  toutes les agglomĂ©rations de plus de habitants en 2024, on devrait compter un total de 55 ZFE en problĂšme la mise en place de ces ZFE reste encore aujourd'hui laborieuse, laissant planer le doute sur la mise en Ɠuvre rĂ©elle de ces restrictions de circulation en fonction du numĂ©ro de vignette Crit' reprendre l'exemple de Paris les vĂ©hicules sans vignette et Crit'Air 5 sont par exemple interdits Ă  la circulation depuis 2019, les Crit'Air 4 depuis juin 2021. Mais dans les faits, cette restriction est simplement pĂ©dagogique. L'Etat et la mĂ©tropole se renvoyant la balle sur les retards pris pour mettre en place la vidĂ©overbalisation qui permettrait de sanctionner les attendant, le nombre de vĂ©hicules "interdits" de circuler en thĂ©orie ne cesse de croĂźtre et, lorsque les sanctions tomberont, beaucoup d'automobilistes seraient potentiellement surpris de dĂ©couvrir que leur voiture n'a plus le droit de rouler. Surtout en 2024, avec l'interdiction dans le Grand Paris de circuler pour les Crit'Air 2, donc tous les diesels, mĂȘme les plus rĂ©cents... MalgrĂ© le report Ă  juillet 2023 de "l'interdiction" des Crit'Air 3, la mĂ©tropole a en effet pour le moment choisi de maintenir le calendrier l'Ă©co-entretien en plus du contrĂŽle techniqueAu-delĂ  des aides Ă  l'achat de vĂ©hicules faibles Ă©missions, favoriser l'entretien du parc existant peut permettre une utilisation optimale du vĂ©hicule. Par exemple en vĂ©rifiant davantage les Ă©chĂ©ances du contrĂŽle technique, obligatoire en France quatre ans aprĂšs la premiĂšre immatriculation du vĂ©hicule, puis tous les deux ans, et qui dispose d'un volet antipollution. Le dĂ©bat est relancĂ© depuis l'an dernier sur la mise en place d'un contrĂŽle technique pour les deux-roues, avec des effets attendus sur les niveaux d'Ă©mission des motos et autres globalement, encourager la pratique de l'entretien rĂ©gulier du vĂ©hicule permet de s'assurer que sa voiture fonctionne correctement...et donc n'Ă©met pas de polluants en Eco Entretien propose de rĂ©compenser ces bons comportements avec des dĂ©rogations d'interdiction de circulation dans le contexte de la mise en place des ZFE. Une voiture, qui ne porterait pas la bonne vignette Crit'Air, pourrait ainsi bĂ©nĂ©ficier d'une autorisation provisoire selon son niveau de consommation et un label Ă  mettre en le public sur les Ă©missions liĂ©es au transportDepuis le 1er mars 2022, la mention SeDĂ©placerMoinsPolluer doit figurer "sur les affichages publicitaires promouvant les vĂ©hicules motorisĂ©s".Objectif de cette mention "initier une nouvelle culture de la mobilitĂ© orientĂ©e vers des modes moins Ă©metteurs de gaz Ă  effet de serre et plus favorables pour le climat", un peu Ă  l'image de la campagne "manger bouger" censĂ©e inciter les Français Ă  faire de l'exercice depuis on peut douter de l'efficacitĂ© directe de telles initiatives, l'idĂ©e reste de changer l'Ă©tat d'esprit de la population sur les transports et mettre en avant des modes de dĂ©placement plus le mĂȘme sens, un dĂ©cret vient d'ĂȘtre publiĂ© et obligera d'ici Ă  la fin de l'annĂ©e les applications GPS Google Maps, Waze, Apple Plans... Ă  faire apparaĂźtre ces messages de sensibilisation lors de la recherche d'itinĂ©raire. De quoi laisser une derniĂšre chance de vous faire renoncer Ă  votre trajet en voiture pour que vous enfourchiez un obligation pour les GPS proposer un itinĂ©raire moins rapide pour rejoindre sa destination, mais surtout moins polluant. "Lorsque l'itinĂ©raire initial comprend une portion en vĂ©hicule motorisĂ© dont la vitesse maximale autorisĂ©e est supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  110km/h, les services numĂ©riques d'assistance aux dĂ©placements proposent un itinĂ©raire alternatif prenant en compte une diminution de la vitesse maximale de 20km/h sur les portions concernĂ©es", peut-on lire dans le dĂ©faut de baisser les limitations de vitesse sur autoroute de 130 Ă  110 km/h, on pourrait donc ĂȘtre de plus en plus inciter Ă  ralentir. A chacun ensuite de faire ses arbitrages entre temps passĂ© sur la route et budget dĂ©pensĂ©/Ă©missions gĂ©nĂ©rĂ©es puisque le niveau de consommation, et donc d'Ă©missions dĂ©pend directement de la vitesse moyenne sur un pĂ©dagogique qui pourrait avoir du sens que le ticket de pĂ©age sur autoroute donne la vitesse moyenne pratiquĂ©e sur un tronçon, et les Ă©missions de CO2 moyenne estimĂ©e selon le carburant, ou la consommation Ă©lectrique, par rapport Ă  une vitesse de 110 km/h pour un vĂ©hicule caissiĂšre remet Ă  une automobiliste, le 12 mars 2003 au pĂ©age de Voreppe, une fiche lui indiquant sa vitesse moyenne sur la portion d'autoroute qu'elle a empruntĂ©e. Cette opĂ©ration, mise en place uniquement dans le sens Lyon-Grenoble jusqu'au 15 mars prochain, vise Ă  sensibiliser les conducteurs aux excĂšs de vitesse. © AFPUne simple adaptation d'un dispositif mis en place en 2003 dans le sens Lyon-Grenoble photo ci-dessus, avec un ticket de pĂ©age qui donnait la vitesse moyenne sur le tronçon pour sensibiliser les conducteurs aux dangers des excĂšs de les trains de nuit, le retour de l'Auto/train?On peut enfin regretter l'arrĂȘt du service Auto/train de la SNCF en dĂ©cembre 2019, qui permettait d'emmener sa voiture pour en disposer en arrivant Ă  sa gare de destination. Une bonne alternative Ă  ne voyager qu'en voiture ou uniquement en train, avec la problĂ©matique des dĂ©placements une fois arrivĂ©e sur place, par exemple pour rejoindre son lieu de vacances final, pas forcĂ©ment proche de la le service faisait face Ă  une Ă©quation impossible, avec une utilisation trop faible pour atteindre les seuils de rentabilitĂ© suffisants, comme le soulignait un article du Moniteur Automobile. En alternative, la SNCF propose depuis de faire convoyer son vĂ©hicule par un chauffeur de son partenaire Hiflow, ce qui ne rĂ©sout pas la question des Ă©missions de CO2 puisque le vĂ©hicule roulera forcĂ©ment pendant que vous opterez pour un transport plus vertueux...A voir donc si dans le cadre du plan climat, un soutien public pourrait encourager le retour d'un tel service. Un peu Ă  l'image des trains de nuit, remis au goĂ»t du jour avec l'appui du gouvernement en 2021.
Unefemme se fait prendre d'assaut par un chien + Un singe aux mains baladeur 1 #1. FantĂŽme. Video by buatviral Video by lucu.gilaa. Contribution le : 19/09/2018 17:30. Signaler: Infame_ZOD. Re: Une femme se fait prendre d'assaut par un chien + Un singe aux mains baladeur 0 #2. J'aime glander ici. Inscrit: 10/12/2013 17:51. Post(s): 6016. Karma: 6619. Un lady boy plutĂŽt
Le deal Ă  ne pas rater Cartes PokĂ©mon oĂč commander le coffret PokĂ©mon Go Collection ... € Voir le deal Miradelphia PÉNINSULE Marquisat de Sainte Berthilde Marquisat de Sainte Berthilde 2 participantsAuteurMessageJasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Âge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Âge 51Niveau Magique Sujet PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Ven 19 Avr 2013 - 841 Chroniques du MonastĂšre de Sahl, Folio du voyage et des rencontres de Jasuhin le Humble sur les terres de Sainte-Berthilde et au Tertre, forteresse de l'ordre militaire de la de FavriĂŒs d'Automne de l'an 7du XI Tertre commençait Ă  se dessiner Ă  l'horizon. Cette solide forteresse fut construite par les moines de son Ordre. L'Ă©rection de cette montagne de pierre fut rĂ©alisĂ©e dans des temps anciens. Une principautĂ© s'Ă©tendait alors sur cette terre, dont le but Ă©tait la promotion de NĂ©era auprĂšs des peuples paĂŻens du Nord. Cette promotion fut plus ou moins pacifique. Le Tertre portait bien son nom. Au loin, Jasuhin remarquait de nouveau la gradation dans la hauteur des fortifications, des murailles de l'enceinte jusqu'au donjon central, qui donnait ainsi Ă  l'Ă©difice l'impression de s'Ă©lever progressivement vers le Ciel, tel un tertre. L'art militaire Ă©tait alors au service de la avait croisĂ© quelques minutes auparavant un groupe de cavaliers, qui avait vĂ©rifiĂ© son identitĂ© et son origine avec soin. Il n'en reconnut aucun. La derniĂšre visite de Jasuhin en ce lieu remontait Ă  prĂšs d'une trentaine d'annĂ©es. Le temps avait effacĂ© la prĂ©sence de certain, mais il fut Ă©tonnĂ© de voir des moines soldats de la Damedieu aussi belliqueux et aussi loin de leur mur. - Que font les Moines Guerriers si loin de leur mur ? Et pourquoi semblez-vous si nerveux ?- Les nouvelles ne voyagent donc pas aussi vite que les malheurs. C'est une bonne chose pour notre Ordre. Le PĂšre SupĂ©rieur a accueilli la PĂšlerine au sein du Tertre. D'oĂč notre accueil si suspicieux envers les voyageurs. »Ils lui dĂ©taillĂšrent alors la venue de la PĂ©lerine en leur mur, l'arrivĂ©e de nombreux pĂšlerins, la sage prudence du Grand PrĂȘtre ... Jasuhin avait entendu l'histoire de cette noble dame et de sa dĂ©chĂ©ance. Il ne pensaitpas qu'elle se rĂ©fugierait au sein du Tertre. Le voyage du Grand-PrĂȘtre en Sainte-Berthilde fut entrepris pour des raisons personnelles, pour enrichir son Ă©rudition personnelle. Mais la DĂ©esse avait dĂ©cidĂ© de mettre un imprĂ©vu politique sur son chemin. Le Grand PrĂȘtre remercia les soldats de ces informations, puis poursuivit son chemin vers la forteresse. Il avait encore quelques heures de marche. Aile Ă©tait introuvable ; probablement parti chercher Ă  manger.[...]Jasuhin se releva avec difficultĂ© du petit sanctuaire qui jouxtait un magnifique chĂȘne. Il Ă©tait encore jeune, mais son tronc Ă©tait puissamment enracinĂ© et sa cime vigoureuse. SituĂ© Ă  quelque centaine de mĂštres du lac du Tertre, les voyageurs avaient créé un petit autel contre son fĂ»t. Une priĂšre dĂ©diĂ©e Ă  NĂ©era Ă©tait inscrite sur le tronc de l'arbre. Elle mentionnait la Damedieu et la remerciait de les avoir protĂ©gĂ©s et guidĂ©s durant leur long voyage. NĂ©era avait de nombreuses facettes, dont celle de protectrice des Voyageurs.*Je me sens tellement las. Je me demande quel tour m'a encore jouĂ© la DĂ©esse. J'aurai du rester un simple prĂȘtre. La vie aurait Ă©tĂ© plus simple et les intrigues du pouvoir et de la politique m'auraient Ă©tĂ© inconnus. Il avait eu raison de me prĂ©venir, ce Haut PrĂȘtre lors de ma nomination. Nous sommes avant tout des politiciens. Certes, notre mission est de promouvoir le Culte des Cinq, mais surtout d'Ă©viter que les Hommes ne s'entre-dĂ©chirent et dĂ©truisent le Choix et la Vie offert par la DĂ©esse. Le prĂȘtre doit alors dĂ©laisser sa chaire et son habit monastique pour revĂȘtir celui du diplomate et du politique, les intrigues 
 VoilĂ  un domaine dans lequel je dois encore progresser, mais qui me rebute tant. Quant Ă  la PĂšlerine 
 Laissons la DĂ©esse dĂ©cider de mes pas en cette forteresse. Nous verrons bien Ă  qui il me mĂšne. Je n'ai jamais Ă©tĂ© déçu de mes Choix, elle doit donc veiller sur moi d'une certaine façon.*Il poussa un profond soupir, avant de se rendre compte qu'il Ă©tait arrivĂ© Ă  proximitĂ© du lac. Une magie naturelle opĂ©rait sur la surface de l'eau. D'un bleu profond, elle prenait dorĂ©navant une teinte orangĂ©e des plus vives, accompagnant le coucher du Soleil. Jasuhin regardait cette transformation d'un air fatiguĂ©. Le voyage l'avait Ă©puisĂ©, les considĂ©rations politiques l' finit par faire son apparition ; il venait de prendre son envol du chĂȘne tout proche, et il vint effleurer l'eau du bout d'une de ses ailes. troubla alors la tranquille image de l'eau, mĂȘlant forteresse, vĂ©gĂ©tation et ciel enflammĂ©. Attendant que le lac retrouve sa quiĂ©tude, tout comme son esprit, Jasuhin se dirigea vers le portes, afin de pĂ©nĂ©trer dans le monstre de pierre.[...] - Veuillez me suivre, FrĂšre. Je vais vous conduire Ă  la Grande Salle. Vous pourrez vous y restaurer et discuter avec nos FrĂšres et les voyageurs, avant d'aller prier puis prendre du Merci de votre accueil et de votre hospitalitĂ©, FrĂšre. J'ai l'impression que les couloirs n'ont pas Ă©tĂ© si vivant depuis de longues En effet, surtout depuis l'arrivĂ©e de la PĂšlerine. Notre Ordre n'avait pas accueilli depuis longtemps autant de personnes dans ses entrailles. Mais nos murs sont comme un habit trop grand... Nous ne sommes plus assez nombreux. Ses glorieuses heures sont dorĂ©navant derriĂšre elle. Mais venez, suivez-moi, je vous prie. Nous aurons tout le loisir d'Ă©changer Ă  ce propos durant votre sĂ©jour. »Le mestre sourit et l'invita Ă  le suivre en silence jusqu'Ă  la Grande Salle commune. Il suivit alors le moine, dont il ne voyait que le dos. Il portait une aile stylisĂ©e blanche sur un tabard de cuir noir. Ils dĂ©laissĂšrent la premiĂšre cour intĂ©rieure et gagnĂšrent l'intĂ©rieur de la CitĂ© de Pierre. Les larges couloirs de pierre permettaient de faire passer cĂŽte Ă  cĂŽte d'imposants chariots, des hommes Ă  cheval Ă©galement. Ces larges couloirs donnaient des indices sur la puissance de la forteresse elle Ă©tait capable de rĂ©sister aux attaques les plus farouches et les plus longues, tout en accueillant une armĂ©e considĂ©rable dans ses murs. Cependant, cette histoire Ă©tait du couloirs et les escaliers se succĂ©dĂšrent avant d'arriver Ă  la Grande Salle. Gigantesque dans ses proportions, elle n'Ă©tait aujourd'hui utilisĂ©e que dans une toute petite partie. De gigantesques tables et des bancs tout aussi grands Ă©taient installĂ©s. Des moines s'affairaient Ă  allumer les bougies d'un seul des quatre gigantesques chandeliers suspendus. Au niveau du sol, chaque moine s'affairait Ă  allumer chacune des bougies de la structure en acier. Rien n'a changĂ© depuis ma derniĂšre visite, Ă©lancĂ©e de la salle contrastait avec la rigiditĂ© de l'extĂ©rieur. Les demi-colonnes adossĂ©es au mur s'Ă©levaient avec grĂące, complĂ©tĂ©es par des chapiteaux doriques. De ces derniers s’élançaient les arcs des voĂ»tes qui gagnaient le plafond noirci par la suie des bougies. Quelques ouvertures, proche du plafond, apportaient de la lumiĂšre Ă  l'ensemble. Les circonvolutions de la pierre Ă©taient la seule dĂ©coration de la salle. Le Tertre Ă©tait une fortification, tenu par un Ordre religieux des plus stricts. La froideur des murs extĂ©rieurs se retrouvaient Ă  l'intĂ©rieur mĂȘme de la Grande Salle. - Vous ĂȘtes arrivĂ©s aprĂšs le premier service, FrĂšre. Installez-vous, prenez vos aises, le second service ne devrait pas tarder. Je me dois de vous laisser pour le moment. Vous devez vous douter de la multitude de tĂąches qui peut incomber Ă  un intendant. »Jasuhin le remercia. Le mestre s'Ă©clipsa discrĂštement. Jasuhin alla saluer ses FrĂšres qui allumaient le chandelier, il Ă©changea quelques mots avec eux, puis il s'installa sur un banc. Il siffla doucement et vit Aile sortir d'une de ses manches. Le moineau piaffa et vint se poser sur la table devant lui. Il sautillait Ă  la recherche de quelques miettes Ă  picorer. Le Grand PrĂȘtre retira avec difficultĂ© sa pĂšlerine poussiĂ©reuse, Ă©pousseta son scapulaire. Il regarda les moines se mettre d'accord puis commencer Ă  hisser ce spectre de lumiĂšre vers le plafond de la salle. Vers le lieu de vie des Cinq, vers le Ciel. Comme une lumineuse priĂšre envoyĂ©e chaque soir aux Dieux, depuis des Ă©dition par Jasuhin le Humble le Mer 5 Juin 2013 - 551, Ă©ditĂ© 3 fois Jena KastelordAncienNombre de messages 958Âge 34Date d'inscription 23/03/2010Personnage. MANUSCRIT . Âge 30Niveau Magique Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Ven 19 Avr 2013 - 1140 J’étais arrivĂ©e au Tertre la veille et je n’avais pas encore eu une minute pour me poser. Les choses s’étaient enchaĂźnĂ©es rapidement mais maintenant je pouvais souffler un peu et profiter
.profiter de quoi d’ailleurs. Il n’y avait rien d’accueillant, de rĂ©confortant ou d’agrĂ©able Ă  faire dans cette forteresse, Ă  part prier. Non pas que je rechignais Ă  cela mais ce n’était pas ma vocation premiĂšre ! Pour l’heure, je voulais trouver un endroit tranquille pour rĂ©diger quelques courriers dont un adressĂ© Ă  mes enfants. Je leur avais promis de leur donner des nouvelles le plus souvent possible et c’était une contrainte Ă  laquelle je me plierai avec plaisir ! Quittant la piĂšce ou je logeais, je me dirigeais vers la grande salle, un moine m’avait dit que je trouverai lĂ -bas tout ce qui m’était nĂ©cessaire pour rĂ©diger mes missives. Je fis nĂ©anmoins un dĂ©tour vers l’aile de la forteresse oĂč avait Ă©tĂ© logĂ©e la petite escorte qui avait voyagĂ© avec moi. KaĂŻn avait servi sous les ordres d’Hanegard lorsqu’ils Ă©taient tous les deux dans les lĂ©gions noires de Serramire, il avait donc toute ma confiance et celle de mon mari. Mais comme lui, KaĂŻn Ă©tait un Ă©ternel inquiet. Il voulait savoir si tout allait bien, si j’étais bien installĂ©e et mĂȘme si je me nourrissais convenablement ! La veille au soir il m’avait presque obligĂ© Ă  prendre mon repas en leur compagnie. Je n’avais pas refusĂ© par soucis des convenances, bien au contraire, mais parce que ma place en ces lieux Ă©tait aux cĂŽtĂ©s de mes frĂšres et sƓurs. Sous ses airs austĂšres, il Ă©tait extrĂȘmement serviable et son humour au cours du voyage avait Ă©gayĂ© nos longues heures de chevauchĂ©e, je n’aurais donc pas rechignĂ© Ă  passer du temps en leur compagnie mais en raison de mon ancien statut, il y avait tout de mĂȘme certaines rĂšgles Ă  respecter, et que cela me plaise ou non je devais m'y plier... C'Ă©tait d'ailleurs pour cette raison que KaĂŻn et ses hommes m'avaient accompagnĂ© parce que je n'avais pas pu faire changer d'avis mon tĂȘtu de mari !Pour Ă©viter de me faire sermonner par cette impressionnante armoire Ă  glace, je fis un dĂ©tour de quelques minutes pour Ă©changer quelques paroles avec lui et les hommes. - Quand repartons-nous ma Dame ? » - Dans quelques jours tout au plus. Je ne compte pas m’attarder loin de Val-NĂ©era trop longtemps. Avez-vous reçu des nouvelles d’Hanegard ? »Ayant passĂ© ma journĂ©e entiĂšre au cƓur mĂȘme du Tertre, aucune nouvelle n’était parvenue jusqu’à moi. Si un messager c’était prĂ©sentĂ©, il avait Ă©tĂ© aussitĂŽt redirigĂ© vers KaĂŻn. - Non aucune. Nous avons suivi une autre route il y a seulement quatre jours avant notre arrivĂ©e ici. Son groupe doit Ă  peine ĂȘtre arrivĂ©e Ă  Erac, je ne pense pas que nous aurons la moindre missive avant cinq ou six jours. » - Oui vous avez entiĂšrement raison
 Bien je vous laisse Ă  vos occupations, je reviendrai vous voir demain.»KaĂŻn et les trois autres soldats inclinĂšrent en mĂȘme temps la tĂȘte pour me saluer et je retournais dans l’imposant bĂątiment. Mes pas me guidĂšrent vers la grande salle, malgrĂ© quelques hĂ©sitations sur les couloirs Ă  emprunter. A l’intĂ©rieur on venait d’hisser un immense lustre recouvert d’un nombre impressionnant de bougies. Les flammes des chandelles tremblotaient lĂ©gĂšrement mais elles parvenaient Ă  diffuser une lumiĂšre suffisante. Comme me l’avait indiquĂ© plus tĂŽt le jeune moine, je trouvais dans un coin de la piĂšce une immense armoire en chĂȘne dans laquelle se trouvait parchemin, plume et encrier. Je sortis ce qu’il me fallait et m’installais au bout d’une longue table. Je n’avais guĂšre fait attention aux autres personnes prĂ©sentes dans la piĂšce, toute concentrĂ©e que j’étais Ă  trouver les mots Ă  Ă©crire Ă  mes enfants. Ils virent trĂšs facilement et je grattais la plume sur le papier ne prit qu’une poignĂ©e de minute. Alors que je scellais la lettre, je levais la tĂȘte et vis avec Ă©tonnement qu’un moineau se trouvait sur la table non loin de moi. Cette apparition me fit sourire et je cherchais du regard quelque chose Ă  lui donner Ă  picorer. Il n’y avait hĂ©las plus grand-chose sur la table mais je savais qu’on monterait bientĂŽt des cuisines quelques plats pour les retardataires dont je faisais partie. - Bien que ta prĂ©sence sur cette table me surprenne, je te promet de partager avec toi un bout de mon pain si tu as assez de patience pour l’attendre ! »Je me levais pour remettre ma lettre Ă  un serviteur plantĂ© dans un coin de la piĂšce. J'expliquais au jeune garçon Ă  qui la missive devait ĂȘtre envoyĂ©e et dĂ©posais au creux de sa main les quelques piĂšces que demanderait le coursier, puis je regagnais la table pour retrouver le petit moineau. Sauf qu’il ne se trouvait plus lĂ  oĂč je l’avais laissĂ©. AmusĂ©e, je pensais qu'il n'aurait donc pas mon bout de pain jusqu'Ă  ce que je le vois sautiller de l'autre cĂŽtĂ© de la table non loin d'un vieil homme. MalgrĂ© sa mise poussiĂ©reuse et son air fatiguĂ©, je reconnus aussitĂŽt les insignes de Grand PrĂȘtre qu’il portait. La prĂ©sence d'un homme de son rang au Tertre n'avait rien d'Ă©tonnant et peut-ĂȘtre qu'il n'y avait aucun lien avec la prĂ©sence de la PĂšlerine, quoi qu'il en soit, je ne pouvais pas rester planter lĂ  sans aller le saluer comme il convenait. M’approchant de lui je m’inclinais lĂ©gĂšrement. - Que NĂ©era vous bĂ©nisse Eminence. » murmurais-je en lui adressant un fin sourire. Jasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Âge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Âge 51Niveau Magique Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Lun 22 Avr 2013 - 1008 La douce lumiĂšre des centaines de bougie Ă©clairait timidement la vaste salle de pierre. Perdu dans ses pensĂ©es, le Grand PrĂȘtre n'entendit pas Jena entrer dans la piĂšce, trop absorbĂ© dans ses pensĂ©es et par le vacillement des flammes. Il se remĂ©morait le parcours de ces derniers jours, les rencontres faites et les tensions qui parcouraient le marquisat de Sainte Berthilde. Le grincement d'une porte lui fit lĂ©gĂšrement tourner la tĂȘte, avant de reporter son attention de nouveau sur les lumiĂšres vacillantes de la sa profonde brĂ»lure, le feu l'attirait encore. Pas comme Ă©lĂ©ment destructeur, violent et incontrĂŽlĂ©, mais comme Ă©lĂ©ment crĂ©ateur, serviteur de la volontĂ© des Hommes. Jasuhin aimait s'imaginer que le feu avait Ă©tĂ© créé par les divinitĂ©s pour rassurer les Etres vivants et ĂȘtre utilisĂ© comme un outil pour leurs travaux. Il aimait se souvenir de la couleur du mĂ©tal chauffĂ© Ă  blanc par cette source de chaleur. On obtenait alors une lumiĂšre pure, dĂ©barrassĂ©e de ces inconvĂ©nients. La LumiĂšre des Dieux, comme il se plaisait Ă  dire Ă  ses compagnons le piaillement d'Aile vint le tirer de ses pensĂ©es. Le petit oiseau sautillait sur la table devant lui, en gesticulant sa tĂȘte et ses ailes.- Qu'y a-t-il, Aile ? Que veux-tu me dire ? »Il connaissait bien son compagnon de route. Il l'avait aidĂ© Ă  ĂȘtre bien reçu par les populations, notamment en amadouant les enfants sur sa route, avec ses piaillements et ses petits tours. Nombre de gens s'Ă©tait Ă©tonnĂ© de l'Ăąge de l'oiseau, qui accompagnait le prĂȘtre depuis sa tendre enfance. Il s'agissait d'un envoyĂ© de la DĂ©esse, se plaisait Ă  dire Jasuhin. L'un ne rejoindra pas Tyra sans l' petit compagnon ailĂ© se mit Ă  battre des ailes de plus en plus vite, tout en sautant sur place. Le prĂȘtre se retourna alors quelques secondes avant qu'une noble jeune fille ne vienne l'interpeller. D'un rapide coup d'oeil, il la dĂ©visagea. Elle Ă©tait encore jeune, peut-ĂȘtre deux fois moins ĂągĂ©e que lui, mais elle semblait avoir vĂ©cu de nombreux Ă©vĂ©nements au cours de son passĂ©. Ses yeux clairs en tĂ©moignaient. Ils Ă©taient rieurs, mais on pouvait Ă©galement y lire une part d'ombre, d'inquiĂ©tude. - Que NĂ©era vous bĂ©nisse Eminence. »Il lui rendit son sourire, tirant les rides de son visage. Son regard Ă©tait curieux et il sentit rapidement que la jeune femme Ă©tait particuliĂšre. L'expĂ©rience auprĂšs du Culte de la DĂ©esse lui avait appris Ă  ressentir la magie, la prĂ©sence de cette aura si spĂ©cifique aux personnes initiĂ©es. Les Cinq ne doivent pas ĂȘtre Ă©tranger Ă  cette prĂ©sence, songea-t-il. - Que NĂ©era vous bĂ©nisse Ă©galement, mon enfant. Je vous en prie, vous n'avez pas besoin de vous incliner. AprĂšs tout, je suis comme vous, un fervent de la DĂ©esse. Mais venez-vous asseoir, ne restez donc pas debout. Je me nomme Jasuhin. Puis-je connaĂźtre votre nom ? Aile vint voleter prĂšs du visage du Grand PrĂȘtre. J'espĂšre que mon petit compagnon ne vous a pas importunĂ© ? »Le ton Ă©tait bienveillant et chaleureux, malgrĂ© la fatigue du visage. Il dĂ©testait tous ces tĂ©moignages de respect et s'il devait s'y soumettre, ce n'Ă©tait qu'avec le strict minimum. Il n'Ă©tait qu'un homme parmi d'autre. Certes, il Ă©tait un entremetteur de la DĂ©esse, mais il Ă©tait Homme avant toute chose. Il ne comprenait pas pourquoi on devait tĂ©moigner une telle diffĂ©rence entre les Hommes et les Etres moment de se redresser et de rĂ©pondre Ă  son invitation, les cheveux de la jeune femme dĂ©garnirent une partie de son cou. La scĂšne ne dura que quelques secondes, mais le regard de Jasuhin se troubla. Ses yeux ne pouvaient se tromper. Une telle marque n'Ă©tait pas un tatouage. Cette marque Ă©tait inscrite dans sa chair, tout comme la sienne. Une plume Ă©tait dessinĂ©e sur le cou de la jeune femme. L'aura de cette jeune femme s'explique donc. Elle a dĂ©jĂ  rencontrĂ© NĂ©era dans le passĂ©. Un tel tatouage n'est pas anodin. La DĂ©esse l'a bĂ©nie, elle est bien plus qu'une simple fervente du Culte. Elle est Ă©galement une porte-parole de la DĂ©esse. Elle a dĂ» Ă©galement souffrir dans sa vie passĂ©e, tout comme moi. Et Ă  cette occasion, elle a rencontrĂ© la Grand PrĂȘtre regarda vers Aile, qui Ă©mit un gazouillis de contentement. Direct, Jasuhin lui posa la question qui lui brĂ»lait les lĂšvres.Vous avez dĂ©jĂ  rencontrĂ© la DĂ©esse, n'est-cepas ? Et vu votre Ăąge, cela doit ĂȘtre rĂ©cent et expliquer votre prĂ©sence en ce lieu. Il lui montra sa main droite, dont la chair violette et boursoufflĂ©e tĂ©moignait de son ancienne brĂ»lure. Moi aussi, je l'ai rencontrĂ©e ; il y a dĂ©jĂ  bien des annĂ©es de cela. »Il lui montra alors la paume. Sur cette derniĂšre se dessinait une aile, beaucoup plus claire que le reste de la peau. Elle se dĂ©tachait clairement de la chair brĂ»lĂ©e et Ă©tait une preuve du lien qui l'unissait Ă  NĂ©era. Mais qui unissait aussi Jena Ă  la Ă©dition par Jasuhin le Humble le Mer 5 Juin 2013 - 552, Ă©ditĂ© 1 fois Jena KastelordAncienNombre de messages 958Âge 34Date d'inscription 23/03/2010Personnage. MANUSCRIT . Âge 30Niveau Magique Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Mar 23 Avr 2013 - 1037 Du vieil homme s’échappait une aura pleine de bienveillance et de gentillesse. MalgrĂ© sa mine usĂ©e, son sourire et la douceur de ses paroles inspiraient la plĂ©nitude. Il me demanda de faire fi des rĂšgles et je ne l’en apprĂ©ciais que davantage. Souriant un peu plus Ă  l’homme qui se prĂ©senta sous le nom de Jahusin, je m’installais sur le banc non loin de lui. Lorsque je relevais les yeux vers lui, je vis aussitĂŽt que son expression avait changĂ©. Je n’aurais su dire s’il Ă©tait surpris ou mĂ©content, quoi qu’il en soit il garda le silence un petit moment. J’avais peur de l’importunĂ© aussi m’empressais-je de rĂ©pondre Ă  ses questions. - Je suis heureuse de faire votre connaissance Jasuhin, je me nomme Jena et n’ayez crainte, le court moment que j’ai passĂ© en compagnie de votre ami a Ă©tĂ© bien trop bref pour qu’il puisse m’importuner. »L’oiseau se mit Ă  gazouiller sur la table, m’arrachant un petit rire. Je sentais la lĂ©gĂšre gĂȘne disparaitre, lorsque le Grand PrĂȘtre releva la tĂȘte dans ma direction. Son regard s’était fait perçant et les mots qu’il prononça ensuite me figĂšrent. Peu de gens Ă©tait au courant de ce qui m’était arrivĂ©e le jour de la naissance de Dastan. La plupart des gens avaient vu mon intĂ©rĂȘt soudain pour l’ordre de NĂ©era comme une façon de remercier la DĂ©esse aprĂšs mon accouchement difficile. Seules les personnes prĂ©sentent dans la piĂšce ce jour-lĂ  et le Grand PrĂȘtre de NĂ©era Ă  Alonna savaient rĂ©ellement ce qu’il m’était arrivĂ©. Et c’était tout de mĂȘme comprĂ©hensible, essayez d’expliquer Ă  des gens que vous ĂȘtes morte pendant plusieurs minutes, que vous vous ĂȘtes subitement retrouvĂ© dans un endroit digne du paradis et que vous avez conversĂ© avec une dĂ©esse avant de revenir Ă  la vie
 Pour la plupart j’aurais seulement Ă©tĂ© bonne Ă  enfermer dans un asile. Le vieil homme me montra alors sa main droite sur laquelle se trouvaient les traces de profondes brĂ»lures. Il avait dĂ» souffrir le martyr pour que la chair de sa main porte encore ses marques boursoufflĂ©es. AprĂšs quelques secondes il la fit pivoter set offrit Ă  mon regard la marque de NĂ©era apposĂ©e au milieu de la chair violacĂ©e de sa paume. Une aile blanche comme celle que je portais au cou. Instinctivement je levais ma main et caressais du bout des doigts le lĂ©ger renflement de la marque sous mon oreille droite. C’était la premiĂšre fois que je croisais quelqu’un portant l’Aile. - Je ne l’avais jamais vu sur personne d’autre que moi »murmurais-je, encore sous l’effet de la surprise. Je n’avais jamais rencontrĂ© le Gardien de NĂ©era, Ă  vrai dire je ne savais mĂȘme pas oĂč le trouver mais je n’avais jamais rencontrĂ© non plus de personne ayant rencontrĂ©e, mĂȘme briĂšvement, la DĂ©esse. Bizarrement je me sentais moins seule, comme si mon esprit avait toujours gardĂ© un soupçon de doute sur ce que j’avais vĂ©cu le jour de mon accouchement. - Je l’ai en effet rencontrĂ© il y a quelques annĂ©es, le jour de la naissance de mon fils. Et pendant toute ma grossesse je l’ai vu dans mes rĂȘves. Elle m’appelait Ă  la rejoindre et c’est ce que j’ai fait. »Je n’avais jamais regrettĂ© le choix que j’avais fait ce jour lĂ , mĂȘme aprĂšs tous les sacrifices que cela m’avait demandĂ©. J’avais dĂ©couvert un monde diffĂ©rent, bon et gĂ©nĂ©reux, j’avais rencontrĂ© des gens remarquables et je m’étais sentie rĂ©ellement utiles. - Ma question va sĂ»rement vous paraĂźtre indiscrĂšte et vous allez probablement me trouver bien curieuse, mais vous ĂȘtes le seul que je connaisse Ă  avoir vĂ©cu une chose similaire alors j'ose vous la poser
. Comment vous est-elle apparue ? »Au moment oĂč je finissais de poser ma question, la grande porte s’ouvrit et une petite armĂ©e de moine fit son entrĂ©e. Chacun avait les bras chargĂ©s de nourriture. Ce n’était le grand luxe mais les repas au Tertre Ă©taient variĂ©s et bons. L’un d’eux s’approcha de nous et dĂ©posa devant nous une Ă©cuelle rempli d’un ragoĂ»t de lĂ©gume et de viande, et une miche de pain. Il s’éloigna aprĂšs nous avoir saluĂ© d’un signe de tĂȘte. Jasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Âge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Âge 51Niveau Magique Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Mar 23 Avr 2013 - 1558 Le regard du prĂȘtre ne quitta pas le visage de la jeune femme tandis qu'elle expliquait l'origine de ce don et qu'elle posait des questions. Il se montrait attentif aux Ă©motions que trahissait son regard. Il laissa Ă©galement faire Jena lorsqu'elle lui prit la main et lui caressa sa cicatrice. Il ne sentit presque rien, Ă  peine un souffle sur sa peau. Le fer avait carbonisĂ© les nerfs de sa main et ses rĂ©action de la jeune femme ne le surprenait pas. Il la comprenait mĂȘme. Enfant, tout s'Ă©tait prĂ©cipitĂ© aprĂšs sa brulure et son entrĂ©e dans le Culte des Cinq. Il n'avait pas pris le temps d'expliquer ses cauchemars et ses rĂȘves que des annĂ©es plus tard au Grand PrĂȘtre de sa circonscription. Il en avait eu peur pendant des annĂ©es, avant de comprendre la chance et l'opportunitĂ© que la DĂ©esse lui offrait au sein de la communautĂ© des sourit et rĂ©pondit Ă  la jeune femme, d'un ton qui Ă©tait doux et rassurant. Le ton d'un vieil homme heureux d'avoir rencontrĂ© une envoyĂ©e de la DĂ©esse. Son voyage Ă©tait dĂ©jĂ  beaucoup plus enrichissant que prĂ©vu. - Peu de personnes ont eu cette chance, en effet. N'ayez pas peur de demander, Jena. La curiositĂ© est loin d'ĂȘtre un dĂ©faut. Elle est rĂ©vĂ©latrice de votre soif de comprendre et de connaĂźtre, qui sont bien plus des qualitĂ©s pour moi que de rĂ©els Ă  cette marque, elle remonte Ă  des annĂ©es. Vous n'Ă©tiez mĂȘme pas nĂ©e Ă  cette Ă©poque, et votre mĂšre devait ĂȘtre une enfant, tout comme moi. Pourtant, le souvenir est gravĂ© dans ma mĂ©moire, comme ce symbole dans ma peau. »Il dĂ©tacha son regard de la jeune femme. Il resta pensif, les yeux dans le vague quelque instant, quand deux Ă©cuelles apparurent sous le nez de Jasuhin. Il remercia d'une bĂ©nĂ©diction et d'un signe de tĂȘte le moine qui venait d'apporter le repas du soir. Respirant amplement, le fumet lui donna l'eau Ă  la bouche. - Commençons par manger, Jena, puis je vous expliquerai l'origine de ma relation avec Elle. Je n'ai pas mangĂ© un bon repas chaud depuis quelques jours, et je dois avouer que ce ragoĂ»t m'a l'air appĂ©tissant. N'est-ce pas, Aile ? »Le moineau sautillait autour du pain qui avait Ă©tĂ© dĂ©posĂ© devant eux. Il le regardait avec attention et ne savait pas par quel cĂŽtĂ© commencer pour le picorer. Le prĂȘtre rit de l'attitude de son oiseau, puis il se tourna vers la jeune femme. - Je crois qu'Aile a encore plus faim que moi. Souhaitez-vous lui donner Ă  manger ? Prenez cette miche et donnez lui quelque morceau de mie, il en sera ravi. »Il la laissa faire, avant de prendre sa cuillĂšre et de commencer Ă  goĂ»ter le ragoĂ»t. Les saveurs se rĂ©pandirent sur son palais et dans sa bouche. Il profitait de ces moments simples que les Dieux offraient chaque jour Ă  chaque humain. Il fit toutefois une lĂ©gĂšre grimace. - Il manque un peu de sel, mais il est tout de mĂȘme trĂšs bon, ce ragoĂ»t. Entre deux bouchĂ©es, il se mit Ă  raconter son histoire Ă  Jena, d'un ton tranquille. La douleur appartenait au suis le fils d'un forgeron, originaire du ComtĂ© d'Erac, de la baronnie de Hautval, pour ĂȘtre prĂ©cis. Je devais succĂ©der Ă  mon pĂšre, mais un matin, alors que je n'Ă©tais qu'un tout jeune enfant, je pris Ă  pleine main un morceau de fer chauffĂ© blanc, avec cette main. Il montra sa main ne sais pas pourquoi j'ai fait cela. BĂȘtise d'enfant probablement ou volontĂ© divine, je ne sais pas. Le fer blanc mordit profondĂ©ment ma chair, atteignit l'os et rongea les tissus. Il n'Ă©tait pas sĂ»r que je passe la nuit et surtout, je n'Ă©tais pas sĂ»r de mon fis des cauchemars le temps de ma guĂ©rison. Des rĂȘves noirs et sans fin, oĂč de curieuses crĂ©atures m'arrachaient les mains. La mĂȘme scĂšne, chaque nuit, pendant des mois. Puis, un matin, ce drĂŽle de compagnon fit son apparition. Il dĂ©signa l'oiseau de sa jour oĂč l'on enleva les bandages, le prĂȘtre qui me soignait dĂ©couvrit ma plaie et ce moineau. Je fus alors emmenĂ© au temple proche de chez moi. Perdu, je ne savais trop que faire. Le Grand PrĂȘtre Ă©tait rassurant, mais je n'Ă©tais qu'un enfant. Et c'est lĂ , alors que je m'endormais, qu'Elle m'apparut. »Il tourna sa face ridĂ©e vers la jeune fille. Il n'y avait aucune trace de douleur ou d'un pĂ©nible souvenir sur son visage. Cette expĂ©rience appartenait au passĂ© et elle avait fait de lui ce qu'il Ă©tait aujourd'hui. - D'aprĂšs mes recherches, Elle n'apparaĂźt qu'en cas de grandes souffrances. Je prĂ©sume que l'accouchement de votre fils n'a pas dĂ» se dĂ©rouler dans les meilleures conditions ? NĂ©era vous a protĂ©gĂ©, n'est-ce pas ? »DerniĂšre Ă©dition par Jasuhin le Humble le Mer 5 Juin 2013 - 552, Ă©ditĂ© 2 fois Jena KastelordAncienNombre de messages 958Âge 34Date d'inscription 23/03/2010Personnage. MANUSCRIT . Âge 30Niveau Magique Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Mer 24 Avr 2013 - 1203 Je fus soulagĂ©e de voir que ma question ne le dĂ©rangeait pas, il Ă©tait mĂȘme prĂȘt Ă  y rĂ©pondre, mais l’estomac passait en premier et je ne le comprenais que trop bien. Je n’avais moi-mĂȘme rien avalĂ© depuis le service du matin. Les priĂšres nourrissent l’esprit mais pas le corps et celui-ci exprimĂ© son mĂ©contentement. Je portais une premiĂšre cuillĂšre Ă  ma bouche et en savourais le contenu. Le petit moineau se mit alors Ă  sautiller, rĂ©clamant son dĂ» et j’acquiesçais Ă  la demande de Jasuhin en prĂ©levant des miettes de mon morceau de pain. Je l’ai gardĂ© au creux de ma main et tendit celle-ci vers l’oiseau qui se prĂ©cipita pour picorer. Lorsqu’il eut terminĂ© je reportais mon attention sur ma propre assiette. - Je le trouve trĂšs bon en effet. Les cuisiniers du Tertre savent rendre goĂ»teux n’importe quel aliment ! »Le ton de la conversation Ă©tait plaisant et lĂ©ger, et avant que le silence ne retombe, Jasuhin entreprit de me raconter son histoire. Lui aussi avait fait des cauchemars sombre et effrayants mais la lumiĂšre Ă©tait entrĂ©e dans sa vie lorsque NĂ©era Ă©tait venue Ă  lui. Sous la forme du moineau que j’avais devant moi. Mes yeux se posĂšrent sur l’animal et je restais un moment Ă  le fixer. L’analyse du Grand PrĂȘtre me fit lĂ©gĂšrement froncer les sourcils. Si sa thĂ©orie Ă©tait exacte alors NĂ©era choisissait les personnes qu’elle voulait sauver pour des raisons qui leur Ă©taient inconnues. Etait-elle Ă  la hauteur des espĂ©rances de la DĂ©esse ? Suivait-elle le chemin qu’elle avait voulu tracer pour elle ? - La souffrance d’un enfant ne peut qu’éveiller la compassion de la DĂ©esse, elle aura vu en vous le Grand PrĂȘtre que vous ĂȘtes aujourd’hui. » Je terminais mon Ă©cuelle avant de me tourner vers Jasuhin. Savoir que le vieil homme avait vĂ©cu la mĂȘme chose que moi créé un lien tout Ă  fait particulier. Je n’avais vu en lui qu’un supĂ©rieur hiĂ©rarchique et ensuite un homme gĂ©nĂ©reux, mais maintenant il Ă©tait devenu un frĂšre, touchĂ© dans sa chair par la DĂ©esse. J’éprouvais pour lui une amitiĂ© sincĂšre et je lui adressais un sourire avant de retracer Ă  mon tour les conditions de ma rencontre avec NĂ©era. - Vous ignorez Ă  quel point vous avez raison Ă  propos de mon accouchement ! Celui-ci c’est mĂȘme trĂšs mal terminĂ© puisque pour le prĂȘtre prĂ©sent et la femme m’ayant accouchĂ©e, je suis morte pendant plusieurs minutes. Je me souviens m’ĂȘtre trouvĂ©e dans le noir, d’avoir eu terriblement froid et puis j’ai ouvert les yeux
du moins mon esprit a ouvert les yeux et je me suis retrouvĂ©e dans un jardin rempli de fleurs et d’odeurs. Je me souviens encore de tout, du vent, des centaines de parfums diffĂ©rents et de son visage. »L’image me revenait en mĂ©moire. Le bien-ĂȘtre et l’apaisement que j’avais ressenti dans ce jardin, je n’étais capable de le retrouver que lorsque je priais la DĂ©esse, ou pendant mes heures de mĂ©ditation. - Elle m’est apparue sous les traits d’une femme magnifique. Elle m’a longtemps parlĂ© et ce faisant, elle a soignĂ© les blessures de mon Ăąme. Je gardais en mĂ©moire des souvenirs horribles, des choses m’étant arrivĂ©es que je ne parvenais ni Ă  oublier, ni Ă  accepter. Elle m’a rendu la tranquillitĂ© et quand elle a eu terminĂ©, elle m’a Ă©galement rendu la vie. Ma rencontre avec elle et le don qu’elle m’a transmis m’a permis de franchir rapidement les Ă©tapes menant Ă  la PrĂȘtrise. » Pendant que je racontais ce moment intime de ma vie, mon regard s’était perdu dans le vague, je tentais de ressentir tout ce que j’avais pu Ă©prouver dans ce jardin. Finalement je dĂ©tournais les yeux de cette image idyllique qui m’apparaissait et poser mon regard sur le vieil homme. Un nouveau sourire Ă©tira mes lĂšvres. - Aujourd’hui encore je sens sa prĂ©sence, comme un ange sur mon Ă©paule. Je sais qu’elle veille sur moi, vous devez sĂ»rement ressentir cela vous aussi ? Et puis votre compagnon vous rappelle tous les jours qu’Elle est lĂ .»L’idĂ©e que l’oiseau puisse avoir le mĂȘme nombre d’annĂ©e que l’homme assis Ă  cĂŽtĂ© de moi ne m’étonnait mĂȘme pas. Depuis mon entrĂ©e au temple j’avais vu tellement de chose extraordinaire que je pouvais croire Ă  tout. MĂȘme Ă  ça ! Jasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Âge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Âge 51Niveau Magique Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Lun 29 Avr 2013 - 1057 Il Ă©couta patiemment la jeune femme raconter son histoire. Il hocha silencieusement la tĂȘte Ă  plusieurs reprises, se remĂ©morant et comparant ses souvenirs avec les siens. Une sensation d’apaisement coulait dans ses veines. Toujours cette mĂȘme sensation quand on repensait Ă  Elle. Il avait dĂ©jĂ  eu l’occasion de lire d’autres rĂ©cits de personnes touchĂ©es par la GrĂące de la DĂ©esse. La surprise n’était donc que partielle. Toutefois, il fut touchĂ© par l’histoire de Jena. Parce qu’elle lui rappelait la sienne. A la fin de son explication, le Grand PrĂȘtre repris de nouveau la parole. - La DĂ©esse choisit avec pertinence ses reprĂ©sentants. Vous, moi et quelques autres font partie de ces gens qui ont un rĂŽle spĂ©cifique Ă  remplir auprĂšs d’Elle. Depuis ce rĂȘve, je me pose frĂ©quemment la question. Pourquoi moi, simple enfant de forgeron ? Pourquoi pas un fils de noble ? Pourquoi pas un esclave ? Un guerrier ? »Un mince sourire se dessina sur les lĂšvres du prĂȘtre. De ce questionnement dĂ©coulait une autre question, qui Ă©tait une de ses plus grandes angoisses. L'oeil inquiet, il continua la discussion. - FrĂ©quemment, je me demande si je rĂ©ponds aux attentes de la DĂ©esse. De rĂ©elles angoisses prennent corps au sein de mon Ăąme. Et telle la marĂ©e, elle Ă©rode mes certitudes et mon l’angoisse est trop forte, je ferme alors les yeux. J'Ă©coute ma respiration et je me remĂ©more cette jeune fille de mon rĂȘve. Comme dans votre rĂȘve, Elle Ă©tait magnifique. Elle ne dit pas un mot, mais pose ses mains sur les miennes. Alors les doutes refluent et je sais que je ne me trompe pas. Je sais que je suis sur le bon chemin. »De son regard avait disparu les inquiĂ©tudes et les tourments. Une certaine tranquillitĂ© envahissait son regard. Son sourire Ă©tait celui d'un vieil homme, mais il Ă©tait rassurant, apaisĂ©. Comme vous l'avez dit, Jena, Elle est toujours lĂ . Mon compagnon me rappelle sa prĂ©sence, mais Ă©galement tout ce qui m'entoure. Vous, moi, les moines autour de nous sont un prĂ©sent de NĂ©era Ă  cette terre. Et je suis certain qu'en prĂ©sence de certaines personnes ou de certains objets, vous devez ressentir plus fortement sa prĂ©sence. Comme votre fils, par exemple ? »Pendant le monologue du prĂȘtre, les moines vinrent desservir les assiettes. Jasuhin glissa un mot Ă  l’oreille de l’un d’entre eux Ă  propos de la qualitĂ© du repas. Il le remercia avant d’amener un dessert. Les premiers frimas de cette fin d’automne apportaient de nouveaux fruits sur les tables. Quelques noix ponctuaient une corbeille garnie de pommes et de poires. Jasuhin prit une poignĂ©e de noix, et il en cassa quelques-unes avec l’aide de son marteau, cachĂ© jusque-lĂ  dans les plis de sa tunique. Il frappait avec dĂ©licatesse les noix, les sĂ©parait en deux, avant d’en offrir une moitiĂ© Ă  son moineau, qui essayait tant bien que mal de sĂ©parer la noix de la coque. Il en ouvrit Ă©galement d’autres, qu’il posa devant Jena. - Je me suis longtemps demandĂ© en quoi je pouvais servir la DĂ©esse. Je me souvenais Ă©galement de mon passĂ© et du savoir qui m’avait Ă©tĂ© inculquĂ©. C’est pourquoi je possĂšde ce marteau. J’ai beaucoup voyagĂ© durant ma jeunesse, et j’ai apportĂ© mon savoir spirituel mais aussi mes connaissances techniques. Je suis un prĂȘtre besogneux. Il Ă©tira sa bouche en un large sourire les gens en les soignant, mais Ă©galement en leur apportant des connaissances sur l’art de la mĂ©tallurgie. J’aide Ă  crĂ©er des outils, Ă  rĂ©parer des objets, Ă  aider les gens Ă  pouvoir vivre leur Vie comme il l’entende. Nous Ă©tions une petite communautĂ©, itinĂ©rante, qui portait ses services au population les plus en difficultĂ©s. Aujourd’hui, je me fais trop vieux. C’est pour cela que nous allons fonder un monastĂšre, sur une partie dĂ©solĂ©e du ComtĂ© de Velteroc. Nous allons offrir au population les Ă©lĂ©ments pour vivre sereinement, sous la protection de nos priĂšres, mais aussi avec l’aide de nos bras. »Il mĂąchonna une poignĂ©e de noix pendant quelques minutes. Il restait plongĂ© dans ses pensĂ©es, avant de nouveau se tourner vers Jena. Et vous, Jena ? Comment allez-vous servir la DĂ©esse ? Comment allez-vous mettre votre passĂ© et votre nom, car il me semble que la famille Kasterlord est liĂ©e Ă  la baronnie d’Alonna ? J’ai toujours pensĂ© que le service de la DĂ©esse devait se faire en accord avec ses moyens et son propre passĂ©. »Alors que Jena lui racontait ses choix, un piaillement lui fit tourner la tĂȘte. Il ne put empĂȘcher un fou rire en voyant Aile avec une coquille de noix sur la tĂȘte, en train d’essayer de s’en dĂ©faire. Comment le moineau s’était retrouvĂ© dans cette situation, nul ne le savait, mais il Ă©tait un sujet d’hilaritĂ© pour le prĂȘtre et Jena. DerniĂšre Ă©dition par Jasuhin le Humble le Mer 5 Juin 2013 - 553, Ă©ditĂ© 1 fois Jena KastelordAncienNombre de messages 958Âge 34Date d'inscription 23/03/2010Personnage. MANUSCRIT . Âge 30Niveau Magique Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Mar 30 Avr 2013 - 1134 C’était surprenant de voir Ă  quel point les paroles de Jasuhin me paraissaient si familiĂšre. Je me posais les mĂȘmes questions que lui, j’avais dĂ©jĂ  remis en doute le choix de la DĂ©esse, j’avais dĂ©jĂ  pensĂ© qu’elle s’était trompĂ©e de personne. Je n’avais pas Ă©tĂ© Ă©levĂ© dans le respect total des principes de NĂ©era, ni mĂȘme d’aucun autre dieu, je n’avais rien fait pour mĂ©riter son attention particuliĂšre et pourtant elle Ă©tait venue, elle m’avait touchĂ© de son amour et depuis ce jour je m’efforçais de transmettre son message. Pourtant il m’arrivait de penser que tout ceci Ă©tait vain, qu’Elle me demandait de trop gros sacrifice mais chaque fois je repensais Ă  cette sensation de plĂ©nitude, Ă  ce jardin, Ă  son visage et je savais alors que tout ceci Ă©tait nĂ©cessaire. Laisser mes enfants derriĂšre moi durant tout un mois avait Ă©tĂ© la chose la plus dure que j’avais dĂ» endurer lorsque je n’étais pas encore prĂȘtresse. Maintenant c’était diffĂ©rent
. Quoi que pas vraiment. Ils n’étaient pas lĂ  avec moi. Un pincement au cƓur me fit baisser les yeux quelques secondes. Je dĂ©testais me sĂ©parer d’eux comme je dĂ©testais ĂȘtre loin d’Hanegard. Mais nos fonctions respectives ne nous laissaient que peu de temps. Je remerciais Jasuhin d’une inclinaison de la tĂȘte lorsqu’il dĂ©posa devant moi les noix qu’il cassait. Je regardais le moineau picorer les siennes et je sentis mes lĂšvres s’étirer en pensant Ă  mon fils. - En effet, Dastan est sĂ»rement ce qui me lie le plus Ă  la DĂ©esse. Quand je le vois, je ne doute pas une seconde qu’il aura une vie heureuse et puis quand il me regarde, j’ai parfois l’impression de croiser Ă  nouveau le mĂȘme regard que le Sien. »Le vieil homme reprit la parole et m’expliqua comment toute sa vie il avait servi la DĂ©esse. Lorsqu’il mentionna la fondation d’un monastĂšre Ă  Velteroc je tournais mon regard vers lui, soudain curieuse. Cela faisait des annĂ©es que le Culte de NĂ©era n’avait pas pris part Ă  un tel projet. Savoir que cet endroit verrait bientĂŽt le jour me remplissait de joie. Cependant la question qu’il me posa ensuite me prit quelque peu de court et me dĂ©stabilisa lĂ©gĂšrement. Sous-entendait-il que je n’avais pas assez accompli au nom de la DĂ©esse ? - En effet, j’ai Ă©tĂ© durant quelques annĂ©es Baronne d’Alonna. A cette Ă©poque j’ai mis mon titre Ă  contribution pour aider les plus dĂ©munis. J’ai toujours offert mes dons de guĂ©rison Ă  qui le demandait et depuis quelques annĂ©es une soupe populaire est organisĂ©e pendant les mois les plus rudes de l’hiver dans toute la baronnie. Maintenant que je vis dans un endroit plus retranchĂ©e j’avoue me demander comment je peux servir la DĂ©esse et vous venez peut-ĂȘtre de m’apporter la rĂ©ponse. Je serais heureuse de vous aider Ă  bĂątir le monastĂšre de Velteroc. » Je savais pertinemment ce que cela voulait dire et je me doutais dĂ©jĂ  que cette nouvelle n’allait pas franchement ravir mon Ă©poux, mais je me doutais bien que le vieil homme assis prĂšs de moi ne pourrait pas porter un tel projet tout seul. - Je n’ai aucun talent de bĂątisseur vous vous en doutez, mais comme vous l’avez dit, mon passĂ© de Baronne pourrait vous ĂȘtre utile. Je connais le monde de la noblesse et je pourrais vous aider Ă  franchir les portes des Cours de la PĂ©ninsule. »C’est Ă  ce moment-lĂ  que le compagnon du Grand PrĂȘtre dĂ©cida de se manifester, une coquille de noix coincĂ©e sur la tĂȘte. Le rire de Jasuhin Ă©tait contagieux et la situation plus que surprenante. A nos deux rires se mĂȘla Ă©galement ceux des FrĂšres et SƓurs prĂ©sents dans la piĂšce. Souhaitant abrĂ©ger les souffrances du moineau je tendis la main vers lui et tirais doucement sur la coquille pour le libĂ©rer. Jasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Âge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Âge 51Niveau Magique Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Jeu 2 Mai 2013 - 1226 Jasuhin regarda avec un sourire la jeune femme retirer la coquille de noix de la tĂȘte du moineau. LibĂ©rĂ© de cet encombrant casque, Aile sautilla de nouveau sur la table, Ă  la recherche d’un petit morceau de nourriture Ă  manger. Jasuhin avait Ă©tĂ© surpris de la proposition de Jena. Il ne pensait pas provoquer une telle rĂ©action en lui posant une question Ă  l’apparence anodine. Son engagement envers les personnes les plus dĂ©munies Ă©tait sincĂšre. Elle le lui proposa tout naturellement son aide dans sa quĂȘte d’un monastĂšre d’un genre nouveau. Il accueillit la nouvelle avec grande joie. Avec son caractĂšre avenant, sa jeunesse, sa volontĂ© et sa familiaritĂ© de la noblesse humaine, Jasuhin savait que la DĂ©esse lui donnait une auxiliaire de choix dans sa quĂȘte. Un poids certain venait de lui ĂȘtre enlevĂ©. Il avait prĂ©vu, aprĂšs avoir trouvĂ© ce qu’il cherchait au sein du Scriptorium du Tertre, de partir en tournĂ©e dans la PĂ©ninsule, afin d’obtenir un soutien financier de la part des grandes puissances. Cette tĂąche serait facilitĂ©e par la prĂ©sence de la jeune que les rires commençaient Ă  se tarir, il tourna son visage ridĂ© et marquĂ© par le temps vers le visage si jeune et si dynamique de Jena. Le contraste entre les deux personnages Ă©tait saisissant, mais une mĂȘme aura Ă©manait de leur ĂȘtre. La DĂ©esse les avait bĂ©nis aprĂšs tout - J’ai eu une curieuse sensation en arrivant en Sainte Berthilde. En croisant les hommes du Tertre en arme, Ă  quelques kilomĂštres d’ici, je me suis demandĂ© quelle surprise m’attendait au Tertre. Je m’attendais bien Ă  rencontrer quelqu’un, mais surement pas une personne aussi importante que vous, Jena. NĂ©era m’étonnera toujours par sa capacitĂ© Ă  rallier les gens de bonne volontĂ©. Elle est toujours aussi douĂ©e pour rĂ©unir les rencontre est un Ă©lĂ©ment de plus qui me conforte dans ma certitude. Elle est ici et Elle nous guide. Vers quoi, cela, nous ne le saurons peut-ĂȘtre jamais. Mais je sens que nous allons dans la bonne direction. Ce sera un rĂ©el plaisir d’arpenter les routes du royaume humain avec un atout tel que vous. »Il bĂ©nit la jeune femme en posant ses deux mains sur les siennes. Puis, aprĂšs quelques rapides mots prononcĂ©s dans sa barbe, il caressa Aile qui s’approchait de lui. Le petit oiseau se laissa faire, avant de se tourner vers Jena. - Eh bien, qu’attends tu pour lui prĂ©senter tes remerciements ? »Le jeune oiseau se mit Ă  gazouiller tout en s’approchant de la jeune femme. Il baissa plusieurs fois sa petite tĂȘte en fermant les yeux, signe d’une gratitude certaine envers la personne Ă  qui il l’adressait. Jasuhin regardait le cĂ©rĂ©monial de l’oiseau quand diverses questions lui vinrent Ă  l’esprit. Il venait juste de connaĂźtre la jeune femme, mais il ne connaissait pas sa situation familiale. OĂč Ă©tais ses enfants ? Son mari ? Puis surtout, pourquoi Ă©tait-elle au Tertre ? Il n’hĂ©sita guĂšre et parla franchement Ă  la jeune femme. - Une question me traverse l’esprit vous concernant, Jena. Elle concerne votre famille. OĂč est-elle ? OĂč est le pĂšre de vos enfants ? Vous semblez trĂšs attachĂ© Ă  vos enfants. Pourquoi ne sont-ils pas ici avec vous ? »La voix du Grand-PrĂȘtre Ă©tait douce et posĂ©e. Il ne souhaitait pas Ă©veiller de mauvais souvenirs en elle, mais juste comprendre les raisons qui poussaient une femme telle que Jena Ă  se sĂ©parer de ses enfants dans une des plus grandes forteresses de la PĂ©ninsule. DerniĂšre Ă©dition par Jasuhin le Humble le Mer 5 Juin 2013 - 553, Ă©ditĂ© 1 fois Jena KastelordAncienNombre de messages 958Âge 34Date d'inscription 23/03/2010Personnage. MANUSCRIT . Âge 30Niveau Magique Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Dim 5 Mai 2013 - 2018 J’écoutais le discours du Grand PrĂȘtre avec attention, buvant ses paroles mĂȘme. Je ne pus empĂȘcher mes sourcils de se hausser lorsqu’il me dĂ©signa comme une personne importante. Je l’avais Ă©tĂ© certes, lorsque j’avais encore le titre de Baronne d’Alonna, mais aujourd’hui je me sentais seulement comme une simple prĂȘtresse parmi tant d’autres. Evidemment mes annĂ©es Ă  Ă©pauler le dirigeant d’une baronnie m’avait permis d’entrer dans le cercle trĂšs fermĂ© de la noblesse. Tournant mon visage vers le vieil homme, je lui adressais un sourire ravi lorsqu’il accepta ma proposition de l’accompagner dans son pĂ©riple. Une partie de mon esprit s’envola vers Hanegard en espĂ©rant qu’il accepterait mon dĂ©sir de donner de mon temps pour cette cause. Pour NĂ©era. Je savais pertinemment qu’il ne comprenait pas toujours mes choix Ă  ce sujet et nous avions dĂ©jĂ  eu quelques conversations houleuses, mais j’étais Ă  chaque fois touchĂ©e lorsqu’il acceptait, car ce que je lui demandais s’apparentait souvent Ă  un sacrifice de sa part. - Je suis ravie que vous acceptiez ma proposition. Je suis sĂ»re que cette aventure sera enrichissante ! »Baissant les yeux sur ses doigts qui venaient de se poser sur mes mains, je fermais quelques secondes mes paupiĂšres lorsqu’il prononça une priĂšre pour moi. Je me sentis alors si lĂ©gĂšre, si apaisĂ©e
 Un sourire Ă©tendit mes lĂšvres et j’étais certaine qu’il ne disparaĂźtrait pas avant au moins la fin de la soirĂ©e. Inclinant ma tĂȘte pour le remercier, il dĂ©tourna le regard pour faire signe Ă  son compagnon de me remercier. Un rire m’échappa lorsque l’oiseau s’approcha de moi pour sautiller et gazouiller. Doucement j'approchais mon doigt de son bec et il vint picorer gentiment le bout de mon ongle. - Je suis heureuse de t’avoir apportĂ© mon aide ! Jasuhin resta silencieux quelques minutes et je me gardais bien d’interrompre ses rĂ©flexions, j’en profitais pour jouer un peu avec le moineau. BientĂŽt le vieil homme se tourna vers moi, apparemment intriguĂ© par ma situation familiale. Sans le moindre malaise j’entrepris de lui rĂ©pondre. - Ma famille est Ă  Val-NĂ©era en Alonna. Du moins mes enfants s’y trouvent. J’ai entrepris ce voyage en compagnie de mon Ă©poux. Nos routes se sont sĂ©parĂ©s lorsque j’ai pris celle menant au Tertre et que lui a poursuivit vers Erac. Il s’y rendait pour faire quelques affaires. Mon sĂ©jour ici n’aurait pas du durer plus de quelques jours c’est pour cette raison que Liliana et Dastan sont restĂ©s Ă  Val-NĂ©era. Mais Ă©tant donnĂ© que mon voyage va ĂȘtre plus long et que je ne sais pas quand Hanegard prendra le chemin du retour, je pense les faire venir. Je n’aime pas ĂȘtre sĂ©parĂ© d’eux longtemps et je suis sĂ»re que ce voyage les enthousiasmera. Du moins si leur prĂ©sence ne vous gĂȘne pas. Je ne voudrais pas vous les imposer. » Si j’envoyais une lettre tout de suite Ă  Alonna, mes enfants seraient lĂ  d’ici une bonne semaine. Le temps nĂ©cessaire pour que je rĂšgle la raison de ma venue au Tertre et que nous discutions plus amplement de notre itinĂ©raire. Une semaine c’était tout Ă  fait raisonnable et je ne pensais pas le retarder de trop dans son entreprise. - Je pense qu’il faudrait une semaine pour les faire venir ici, cela vous convient-il ? » Jasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Âge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Âge 51Niveau Magique Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Lun 6 Mai 2013 - 851 Il hocha doucement la tĂȘte au fur et Ă  mesure des explications de Jena. Il n’y avait aucune histoire de violence ou de tension avec son conjoint qui aurait pu expliquer la sĂ©paration avec ses enfants. La raison Ă©tait beaucoup plus simple et finalement Ă©vidente. La jeune mĂšre ne voulait pas emmener ses enfants sur une route longue et pĂ©rilleuse et elle les avait laissĂ©s Ă  la question de les emmener avec eux, Jasuhin resta silencieux un instant. Plongeant sa main dans sa barbe, ses pensĂ©es se troublĂšrent un instant, Ă  l’évocation des enfants de la jeune femme. Il se demandait si la route serait sĂ»re pour un vieil homme, une jeune femme et ses enfants. Il relativisa rapidement ses craintes, se rassurant sur son statut, qui lui garantissait une certaine tranquillitĂ© sur la route, mais aussi sur les dons confĂ©rĂ©s par NĂ©era, en cas d’extrĂȘme nĂ©cessitĂ©. Enfin, il supposa que la jeune femme ne devait pas ĂȘtre venue seule mais accompagnĂ©e d’une petite troupe afin d’assurer sa sĂ©curitĂ©. Et puis, il aimait la prĂ©sence des enfants. Certes, elle lui rappelait son Ăąge, mais ils Ă©taient l’avenir créé par NĂ©era. Leur joie Ă©tait communicative et leur pensĂ©e encore pure et exempt de tout retira finalement la main de sa barbe et regarda de nouveau la jeune femme, un sourire sur la commissure de ses lĂšvres. - Non, vous ne m’imposez rien, Jena. Au contraire, cela me ferait trĂšs plaisir de connaĂźtre votre enfant et d’avoir un peu de jeunesse et de fougue autour de moi. Je ne suis pas si vieux, mais les affres du temps commencent Ă  ronger mon corps. Il est donc toujours agrĂ©able de voir la jeunesse autour de moi. Elle me pour une semaine avant notre dĂ©part. Je ne suis pas Ă  quelques jours prĂšs, vous savez. Je dois me plonger dans la lecture de quelques ouvrages dans les scriptoria de cette forteresse. Nul doute que la recherche puis la copie de certaines parties de ces derniers me prendra un certain temps. Si vous en avez l’envie, je pourrais vous prĂ©senter quelques ouvrages durant cette semaine, pour tromper le temps. Nous pouvons aussi nous retrouver ici chaque soir, pour discuter et mettre au point le parcours retour vers le duchĂ© d’Erac, si cela vous convient, bien entendu. »Les pandiculations du prĂȘtre soulignaient sa fatigue. La soirĂ©e Ă©tait bien avancĂ©e, comme le soulignait les chandelles rapetissant sur le gigantesque lustre. Alors qu’il avait les bras levĂ©s, il entendit un lĂ©ger chant qui Ă©manait d’un des nombreux couloirs qui rejoignait la Grande Salle. Il se concentra quelques instants sur ce chant, avant de le reconnaĂźtre et de sourire. - Les moines sont en train de dĂ©buter les complies*. Voulez-vous vous joindre Ă  moi, rejoindre les moines et prier, avant d’aller vous coucher ? »En attendant la rĂ©ponse de la jeune femme, le prĂȘtre s’était levĂ© de la table. Il siffla doucement et Aile vint le rejoindre sur son Ă©paule. Le petit oiseau vint se pelotonner sur la base de son cou. Jasuhin en profita pour regarder de nouveau Jena. Il pensa Ă  NĂ©era, cette petite fille espiĂšgle qui pouvait bien jouer des tours aux ĂȘtres vivants. Quel devait ĂȘtre le but de la rĂ©union de ces deux protagonistes ? Seule la DĂ©esse le savait.* Dans la liturgie des Heures, il s’agit de la derniĂšre priĂšre du soir, aprĂšs les VĂȘpres et avant les Matines. DerniĂšre Ă©dition par Jasuhin le Humble le Mer 5 Juin 2013 - 554, Ă©ditĂ© 1 fois Jena KastelordAncienNombre de messages 958Âge 34Date d'inscription 23/03/2010Personnage. MANUSCRIT . Âge 30Niveau Magique Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Lun 6 Mai 2013 - 1126 [HRP J'espĂšre que le petit saut dans le temps ne te gĂȘnera pas ! Sinon n'hĂ©site pas Ă  me le dire, j'Ă©diterais ]Acquiesçant Ă  sa proposition de le rejoindre dans cette salle tous les soirs, je me levais Ă  mon tour en souriant au Grand PrĂȘtre. Lui offrant mon bras, je marchais lentement avec lui pour rejoindre nos frĂšres dans leurs derniĂšres priĂšres de la jours s’écoulĂšrent et je me ravissais Ă  chaque fois de ce rendez-vous surprenant que j’avais chaque soir. Le vieil homme Ă©tait un puits de science, j’adorais l’écouter me parler de ses recherches et des idĂ©es qu’il avait pour notre voyage. La veille j’avais envoyĂ© une missive Ă  Alonna pour qu’on fasse venir mes enfants au Tertre le plus rapidement possible. Je voyais dĂ©jĂ  le visage ravi de Dastan et la mine boudeuse de Liliana que la poussiĂšre des voyages horrifiĂ©e. Ce matin Malek apparut aux portes de la forteresse. Jena le rejoignit aussitĂŽt dans la grande salle oĂč se restaurait chaque jour les hommes qui l’avaient accompagnĂ©. - Dame Jena, votre Ă©poux m’a chargĂ© de vous informez qu’il se joignait Ă  l’expĂ©dition menait par le Comte de Velteroc dans les Wandres. Ils sont partis par bateau le jour oĂč je l’ai quittĂ©. Il ne sait pas quand ce voyage prendra fin, mais il vous enverra des nouvelles le plus frĂ©quemment possible. »Ma surprise Ă©tait totalement visible sur mon visage. VoilĂ  une chose Ă  laquelle je ne m’attendais pas venant d’Hanegard. La perspective d’un voyage dans ses terres natales avaient dĂ» rĂ©ellement l’emballer pour qu’il accepte de suivre le Comte de Velteroc. Je sentis un petit pincement dans ma poitrine en me disant qu’il n’avait jamais voulu y retourner avant. Peut-ĂȘtre prĂ©fĂ©rait-il y aller sans moi. AprĂšs tout cette partie lĂ  de sa vie ne me regardait pas et cela faisait longtemps que j’avais cessĂ© de ressentir une pointe de jalousie en pensant Ă  sa premiĂšre Ă©pouse
 A part peut-ĂȘtre en ce moment. Remerciant Malek j’étais retournĂ©e dans la citadelle et avait mis encore plus de cƓur Ă  l’ouvrage pour ne pas penser aux dangers qu’il courait. Le mal de mer en premier, ou une rencontre sanglante avec les clans de cette rĂ©gion
 Pestant je me prie Ă  sourire en l’imaginant vomir tripes et boyaux par-dessus le bastingage. Bien fait pour lui ! Finalement, c’était une excellente chose que je fasse venir les enfants Ă  Sainte jours avaient dĂ©filĂ©s avec lenteur. Je m’occupais en farfouillant avec Jasuhin dans la bibliothĂšque pleine de manuscrit et de parchemin. J’allais discuter chaque jour quelques heures avec les hommes d’Hanegard, leur rapportant mes projets pour qu’ils puissent se prĂ©parer eux aussi au voyage qui nous attendait. En fait je trĂ©pignais d’impatience en attendant mes enfants. Cela faisait une semaine passĂ©e et je ne pouvais empĂȘcher mon instinct de mĂšre de s’inquiĂ©ter. S’il leur Ă©tait arrivĂ© quoi que ce soit, je pense que je ne m’en serais jamais remise, et Hanegard ne me l’aurait probablement jamais pardonnĂ©. Comme chaque soir je rejoignis Jasuhin dans la Grande Salle. Le repas avait Ă©tĂ© servi et le vieil homme mangeait en bout de table en lançant de temps en temps de la mie de pain Ă  Aile. Il avait l’air moins fatiguĂ© qu’à son arrivĂ©e. Les quelques jours passaient au Tertre semblaient lui avoir fait le plus grand bien. M’installant prĂšs de lui, je fis un effort pour mettre mon inquiĂ©tude de cĂŽtĂ© et pour penser Ă  autre chose. - Bonsoir Jasuhin. J’ai vu les derniers dĂ©tails de notre voyage avec KaĂŻn aujourd’hui. Ils se tiendront prĂšs dĂšs que nous souhaiterons partir. »Ma voix dĂ©railla lĂ©gĂšrement sur la fin de la phrase. Je m’en voulais de retarder le vieil homme dans ses projets, il ne devait pas avoir que ça Ă  faire. Ce fut Aile qui me remonta le moral en sautillant sur la table vers moi pour me picorer le bout de l’ongle affectueusement. Un sourire Ă©tira mes lĂšvres et tout d’un coup le moineau s’envola en gazouillant pour se poser sur l’épaule de Jasuhin. Qu’est-ce qui avait bien pu l’effrayer ? Haussant un sourcil surprise, je sentis au mĂȘme moment qu’on tirait sur ma robe. Lorsque je me tournais lĂ©gĂšrement en arriĂšre, je crus que mon cƓur allait exploser de bonheur lorsque je vis la bouille de mon fils me regarder avec ses lĂšvres tremblotantes. Il semblait sur le point de fondre en larme mais faisait tous les efforts du monde pour ne pas craquer. Je levais les yeux vers la porte et vit KaĂŻn debout dans l’entrĂ©e qui me fit un salut de la tĂȘte avant de tourner les talons. Ma fille dĂ©boula quelques secondes aprĂšs en rĂ©clamant elle aussi mon attention. Prenant Dastan sur mes genoux, je fis signe Ă  Liliana de s’installer sur le banc entre Jasuhin et avoir plaquĂ© des dizaines de baisers sur chacune de leur joue, je me tournais vers le Grand PrĂȘtre complĂštement aux anges. - Je vous prĂ©sente ma fille Liliana et mon fils Dastan. Dites bonjour Ă  Jasuhin. » Jasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Âge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Âge 51Niveau Magique Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Mar 7 Mai 2013 - 752 Les priĂšres n’étaient pas terminĂ©es quand l’étrange couple s’éclipsa de la salle de priĂšre. FatiguĂ© mais ravi de sa rencontre, Jasuhin raccompagna sa nouvelle amie jusqu’à ses appartements. Il rencontra alors la garde rapprochĂ©e de la jeune femme. Une rapide prĂ©sentation aux hommes d’Hanegard, une bonne nuit souhaitĂ©e sous la protection de NĂ©era et la promesse de se revoir le lendemain soir. Puis, le vieil homme regagna la Grande Salle. De lĂ , il regagna les moines en train de psalmodier des chants pour implorer l’aide et la protection de NĂ©era. Il joignit sa voix au leur. Il voulait remercier NĂ©era de la prĂ©cieuse et extraordinaire rencontre qu’il venait de faire.[...] - Vous savez, nous ne sommes plus guĂšre nombreux Ă  cette tĂąche. Nous recopions moi et quelques frĂšres copistes les textes les plus dĂ©gradĂ©s, mais la tĂąche est dĂ©sormais trop grande pour nous dorĂ©navant. Nos prĂ©dĂ©cesseurs ont laissĂ© tellement d’ouvrages ... Bref, venez, vous verrez par vous-mĂȘme. »Jasuhin acquiesça et suivit le frĂšre copiste Ă  travers son domaine. De nombreux chevalets Ă©taient alignĂ©s prĂšs des larges fenĂȘtres creusĂ©s dans la pierre. Quelques Ă©critoires Ă©taient disposĂ©es Ă  proximitĂ©. Aile sautilla sur l’un d’entre eux. Il laissa ses empreintes de pattes sur la poussiĂšre qui ne cessait de s’accumuler. Cependant, malgrĂ© l’état de vieillesse apparent, l’endroit Ă©tait encore bien entretenu et sur quelques tables, on constatait que les moines continuaient leur tĂąche, inlassablement. Jasuhin se pencha sur un des chevalets et admira une superbe enluminure. La lettre N s’étendait sur prĂšs de la moitiĂ© de la page. A l’intĂ©rieur de la lettre, de vĂ©ritables scĂšnes de la vie quotidienne, encadrĂ©e par les moines du Tertre. Un travail de patience et de longue haleine. Le grincement d’une porte le tira de son observation. Le frĂšre copiste n’avait pas remarquĂ© l’arrĂȘt de Jasuhin. Il continuait de parler en regardant droit devant lui. - Vous trouverez ce que vous cherchez devant vous. Attendez, je vais faire un peu de lumiĂšre, pour que vous puissiez voir. »Le frĂšre ferma les yeux, rĂ©cita une priĂšre et sa main irradia lĂ©gĂšrement. La lueur Ă©tait cependant suffisante pour se guider dans la piĂšce et atteindre l’énorme vantail qui cachait la fenĂȘtre. Il empĂȘche l’humiditĂ© et la lumiĂšre de passer, afin de prĂ©server les ouvrages les plus vieux. - Que cherchez-vous comme ouvrage dĂ©jĂ  ?- Des tĂ©moignages sur la fondation du Tertre ; et puis, quelques ouvrages plus prĂ©cis sur les dons donnĂ©s par le DĂ©esse. Notamment sur la Foudre. »[...]Les journĂ©es passĂšrent rapidement. Entre les recherches de Jasuhin Ă  la bibliothĂšque, les sĂ©ances de priĂšres, ses soirĂ©es avec Jena ... Bref, le vieux prĂȘtre avait passĂ© une semaine des plus intĂ©ressantes. Il avait Ă©galement eu le temps de se reposer et de reprendre des forces. La prĂ©sence de la jeune femme, jeune et intelligente, le rĂ©gĂ©nĂ©rait et le rassurait sur ses choix. Alors qu’il Ă©tait attablĂ© Ă  un bout d’une des gigantesques tables de la Grande Salle, en train de manger un ragoĂ»t de lapin, Aile piailla et montra des signes d’agitation. Le prĂȘtre tourna la tĂȘte et accueillit la jeune femme avec un sourire. Alors qu’il lui fit signe de s’asseoir et signala Ă  un moine de lui amener une autre assiette, tout s’enchaĂźna trĂšs sentit dans la voix de la jeune femme une certaine apprĂ©hension, une gĂȘne mĂȘme. Bien qu’ils en aient parlĂ© plusieurs fois, Jasuhin sentait que Jena s’en voulait de retarder tant son dĂ©part. Le prĂȘtre avait beau lui expliquer qu’il n’était pas pressĂ©, elle ne cessait de lui dire qu’elle Ă©tait dĂ©solĂ©e de lui imposer cette attente. Le prĂȘtre se doutait Ă©galement qu’elle Ă©tait tendue. Ces enfants n’étaient pas encore arrivĂ©s, et ces nerfs Ă©taient mis Ă  rude Ă©preuve. Aile remplaça la parole de Jasuhin par des gestes prĂ©cis et attendrissant. Le petit moineau vint s’approcher de la main de Jena et lui picorer l’ongle. Un geste d’affection qui montrait que l’oiseau considĂ©rait cette femme comme une amie proche. Toutefois, la rĂ©action subite du moineau interrogea Jasuhin. En levant la tĂȘte, il comprit pourquoi. Un tout jeune garçon s’était faufilĂ© dans le dos de Jena et lui tenait le bas de sa robe. Le regard de Jena trahissait ses Ă©motions mais Ă©galement sa filiation. Elle avait parlĂ© de sa ressemblance avec ses enfants Ă  Jasuhin, mais le prĂȘtre n’imaginait pas qu’elle Ă©tait telle. Il sourit Ă  la scĂšne d’émotion qui se dĂ©roulait devant ses yeux. Il ferma les yeux une seconde et pria NĂ©era pour que cette famille soit Ă©pargnĂ©e par les malheurs de la vie. En les rouvrant, une petite fille s’était jointe Ă  la partie endiablĂ©e de baisers Ă©changĂ©s entre la mĂšre et ses enfants. Aile s’était repliĂ©e sur un coin de table, tout proche de son maĂźtre. Il piailla en regardant son maĂźtre, qui lui caressa la tĂȘte et lui fit un clin d’oeil. La voix de Jena avait changĂ©. On sentait qu’elle Ă©tait heureuse et rassurĂ©e d’avoir retrouvĂ© le fruit de ses entrailles. Elle les prĂ©senta au prĂȘtre, et les enfants esquissĂšrent un timide bonjour Ă  ce personnage encore inconnu d’eux. Jasuhin dĂ©voila un sourire entre sa barbe et leur rĂ©pondit d’un ton doux et tranquille. Bonjour Liliana, bonjour Dastan. Je suis enchantĂ© de faire votre connaissance. Votre mĂšre m’a beaucoup parlĂ© de vous, vous savez. Vous lui ressemblez beaucoup d’ailleurs. Laissez moi vous prĂ©senter un de mes plus fidĂšles siffla et Aile vint se poser sur sa main gauche. Il se nomme Aile, et c’est un moineau qui m’accompagne depuis de nombreuses annĂ©es. Aile, dit leur bonjour. Le moineau sautilla jusqu’au bord de la main de Jasuhin. Il pencha sa tĂȘte, puis piailla plusieurs fois en direction des enfants. L’oiseau semblait rassurĂ© et ne craignait plus la prĂ©sence de ces nouveaux voulez lui donner Ă  manger. Tenez, prenez un peu de mie de pain et donnez lui, vous verrez. Tandis que les enfants amadouaient l’oiseau, Jasuhin fit signe Ă  un moine d’amener deux assiettes de plus pour les enfants. Vous devez avoir faim aprĂšs une telle route. Venez vous asseoir entre nous deux, vous nous raconterez comment s’est dĂ©roulĂ© votre sĂ©jour, et puis, nous vous dirons pourquoi vous ĂȘtes venus ici. »Le regard bienveillant et le sourire malicieux du prĂȘtre invitait Ă  la confiance. Les enfants s’asseyaient entre les deux adultes, sous le regard maternel de leur Ă©dition par Jasuhin le Humble le Mer 5 Juin 2013 - 554, Ă©ditĂ© 1 fois Jena KastelordAncienNombre de messages 958Âge 34Date d'inscription 23/03/2010Personnage. MANUSCRIT . Âge 30Niveau Magique Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Mar 7 Mai 2013 - 1355 Mon fils refusa catĂ©goriquement de quitter mes genoux, en revanche il voulut lui aussi jouer au jeu de donner Ă  manger au moineau ». Liliana et lui se regardaient en riant chaque fois qu’un morceau de mie disparaissait dans le bec d’Aile. La fillette attrapa la petite main de son frĂšre et lui fit un grand sourire tandis que Dastan se laissait tomber en arriĂšre contre ma poitrine. - Il a pas arrĂȘtĂ© de pleurer depuis que Papa et toi vous ĂȘtes partis. » - C’est pas vrai » - Si c’est vrai ! » - Non c’est pas vrai ! » - Moi aussi j’ai pleurĂ©, sauf depuis qu’on est partit de la maison. » - Il est oĂč Papa ? Veux voir Papa aussi. » Par NĂ©era qu’ils m’avaient manquĂ©s ! J’adressais un sourire amusĂ© Ă  Jasuhin en espĂ©rant que leur chahut ne le dĂ©rangeait pas trop. Il m’avait dĂ©jĂ  confiĂ© qu’il adorait la prĂ©sence des enfants, et bien que les miens soient relativement sages, il fallait reconnaĂźtre qu’ils pouvaient ĂȘtre Ă©puisants par moment. Tandis qu’un moine dĂ©posait deux nouvelles assiettes devant eux, j’entendis ravie ma fille le remercier avec un grand sourire. Et bien voilĂ , elle Ă©tait capable de se montrer pleine de bonnes maniĂšres quand elle le voulait. Attirant sa petite tĂȘte vers moi je dĂ©posais un baiser dans ses cheveux en souriant. Dastan posa sa main sur mon menton pour attirer mon attention et il me demanda avec sa petite lĂšvre tremblotante oĂč Ă©tait son pĂšre. Bonne question chĂ©ri ! - Papa est en voyage, chĂ©ri. Mais nous aussi on va voyager. Jasuhin a acceptĂ© qu’on l’accompagne. Tu verras se sera amusant ! Maintenant mange un peu. »Le petit garçon sembla sur le point de fondre en larmes quand je lui annonçais que son pĂšre n’était pas lĂ . A vrai dire moi aussi j’avais envie de pleurer. Mais pas devant les enfants ! Liliana mangeait avec appĂ©tit tout en gavant le pauvre moineau. Mon sourire s’étira et je me tournais vers le Grand PrĂȘtre. - Puisque nous sommes tous lĂ , nous pourrons partir dĂšs que vous le voudrez Jasuhin. Avez-vous trouvĂ© ce que vous cherchiez en venant au Tertre ? » Le vieil homme m’avait expliquĂ© rapidement ses recherches sur le Tertre et j’espĂ©rais sincĂšrement qu’il avait trouvĂ© les rĂ©ponses Ă  ses questions pendant la semaine qui venait de s’écouler. Je passais la main dans les cheveux bruns de mon fils en le regardant s’appliquer Ă  manger. Toute mon angoisse s’était envolĂ©e en les voyant arriver. Maintenant je pouvais m’atteler pleinement Ă  cette mission que j’avais acceptĂ© de partager avec Jasuhin. Eux avec moi je me sentais plus forte. - Au fait, nous avons longuement parlĂ© ce voyage mais quel est votre premier objectif ? » Je ne l’avais jamais trop interrogĂ©e sur ses plans, aprĂšs tout, les personnes de son Ăąge et de son statut aiment souvent faire des mystĂšres. Jasuhin ne devait pas ĂȘtre bien diffĂ©rent ! Cependant je m’interrogeais tout de mĂȘme sur la premiĂšre Ă©tape de son plan. Jasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Âge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Âge 51Niveau Magique Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Ven 10 Mai 2013 - 847 - Oui, je crois. J’ai du chercher dans des ouvrages dont la rĂ©daction doit remonter Ă  la naissance de mon arriĂšre grand-pĂšre, mais j’ai finalement trouvĂ© quelques informations sur des sorts liĂ©s Ă  la maĂźtrise de la foudre. J’ai eu l’autorisation express du responsable de la bibliothĂšque pour recopier ces donnĂ©es, mais ces derniĂšres sont encore lacunaires ... Je vais avoir encore de belles heures de rĂ©flexion devant moi. »Il regarda les enfants qui terminait de finir leurs assiettes. La route devait les avoir affamĂ©s vu la vitesse Ă  laquelle ils avaient engloutis le plat principal, une poule au pot accompagnĂ© de lĂ©gumes divers. Aile s’était familiarisĂ©e avec les nouveaux venus, et encore un peu plus, le moineau deviendrait une vĂ©ritable petite boule de plume, toute ronde. Jasuhin sourit en voyant le moineau qui commençait Ă  dĂ©daigner les miettes de mie que lui lançaient Liliana et Dastan. De sa voix enjouĂ©e, il prĂ©vint les enfants. - Doucement les enfants, vous allez me faire exploser Aile si vous continuez ainsi ! Elle a un tout petit estomac, et je crois que vous l’avez rassasiĂ© pour la soirĂ©e. Aile, si tu remerciais ces gentils enfants ? »Le moineau tourna la tĂȘte vers Jasuhin, cligna des yeux, avant de se diriger en sautillant vers les assiettes vides des enfants. Il piailla plusieurs fois, tout en baissant sa petite tĂȘte dans son plumage. Puis, elle vint picoter lĂ©gĂšrement le bout d’ongle de Liliana. Le moineau attendait la rĂ©action de la jeune fille et de son frĂšre. - Je crois que j’ai terminĂ© ce que je devais faire ici. Et vous, Jena ? »Pensif, il regarda les enfants quelques secondes avant de sourire. - Je n’ai pas rencontrĂ© la PĂšlerine, mais j’ai rencontrĂ© une personne tout aussi formidable et importante. NĂ©era voulait que je vous rencontre, vous et vos enfants. Peut-ĂȘtre que mes pas feront que je croiserais de nouveau l’ancienne gardienne dans un autre lieu, un autre temps. Bref, je m’égare. Pour notre voyage ... »Il n’eut pas le temps de commencer sa phrase, un moine venant l’interrompre pour dĂ©barrasser les assiettes. Il demanda si la petite troupe dĂ©sirait un dessert, notamment pour les enfants. Une tarte aux pommes et une autre aux abricots furent alors amenĂ©es sur la table. Tandis que Jasuhin les dĂ©coupait, les enfants se chamaillaient pour savoir quelle tarte il prendrait. Jasuhin attendit patiemment que leur mĂšre les dĂ©partage, avant de les servir. Il se prit pour lui-mĂȘme une part de tarte Ă  l’abricot. Il commença Ă  la dĂ©guster, et se rendit compte de son aciditĂ©. Il fit une lĂ©gĂšre grimace mais termina tout de mĂȘme son assiette. Apparemment, la mimique de son visage devait ĂȘtre ridicule, au vu des pouffements de rire des deux enfants Ă  son Ă©gard. Il sourit et reprit ses propos. - Comme nous sommes bien au Nord de la pĂ©ninsule, je ne souhaite pas nous aventurer avec vos enfants plus haut. La rĂ©gion est encore instable et je ne souhaite pas vous faire courir le moindre risque. Je pensais me diriger donc vers le Sud, et gagner les terres de la baronnie d’Olyssea. Nous pourrions y faire un court sĂ©jour, afin de rencontrer les Ă©lites locales, mais Ă©galement les grands prĂȘtres locaux. Puis, Ă  partir d’Olyssea, je souhaitais gagner les terres du duchĂ© d’Erac. Nous gagnerions Mons, NĂ©ris, puis Ancennis. Ici, nous pourrions rencontrer le grand prĂȘtre responsable du temple de Primeprestre. Je l’ai dĂ©jĂ  rencontrĂ© et j’aimerai voir s’il peut soutenir mon projet. Par la suite, nous gagnerons les terres de Hautval, avant de faire le tour des Monts Corbeaux et redescendre vers la plaine d’Erac. Nous sĂ©journerons dans mon ancienne prĂȘtrise, avant de gagner la nouvelle, en prenant notre temps et s’en trop forcer les montures et les hommes, je pense que le tout est rĂ©alisable en moins de trois semaines. Qu’en pensez-vous ? »DerniĂšre Ă©dition par Jasuhin le Humble le Mer 5 Juin 2013 - 555, Ă©ditĂ© 1 fois Jena KastelordAncienNombre de messages 958Âge 34Date d'inscription 23/03/2010Personnage. MANUSCRIT . Âge 30Niveau Magique Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Lun 13 Mai 2013 - 1103 C’était toujours un rĂ©gal d’écouter Jasuhin, mĂȘme les enfants semblaient captivĂ©s. Lorsqu’il dĂ©clara qu’il n’avait plus rien Ă  faire au Tertre, je lui adressais un sourire qui voulait dire moi non plus ». Il Ă©voqua l’ancienne gardienne et un instant je pensais Ă  ma rencontre avec elle. Non, moi non plus je n’avais plus rien Ă  faire au Tertre, j’avais envoyĂ© une missive au Grand PrĂȘtre Ă  Alonna pour lui raconter mon entretien avec elle et pour lui parler du projet de Jasuhin que j’entendais aider. Lorsque le vieil homme parla d’une personne importante qu’il avait rencontrĂ©e ici, je le fixais en l’interrogeant du regard. VoilĂ  une chose qu’il m’avait cachĂ©e lors de nos entretiens, et finalement je sentis mes joues s’embrasaient lorsque je compris qu’il parlait de moi. Je ne m’étais jamais vue comme une personne importante, je n’avais jamais oubliĂ© mes annĂ©es de servitude auprĂšs de Dame Camelia, ni de la petite maison que j’avais habitĂ© avec mes parents. Si j’avais un jour atteint un rang supĂ©rieur, c’était seulement parce que j’étais tombĂ©e amoureuse de mon Ă©poux. J’avais connu les largesses d’une vie Ă  l’abri du besoin, j’avais connu le faste des Cours de la PĂ©ninsule, les belles parures, les beaux bijoux
 Mais je n’avais jamais Ă©tĂ© aussi heureuse que le jour oĂč Hanegard m’avait annoncĂ© son intention d’abdiquer. J’avais su Ă  cet instant que je l’aurais enfin pour moi tout entier, que je ne le partagerais plus avec une baronnie
 Bon, Ă  l’heure actuelle il Ă©tait sur un bateau et ne comptait pas revenir avant des mois
 et en compagnie d’un Comte
. mon attention vers Jasuhin, je le regardais dĂ©couper les deux tartes devant mes enfants salivant d’envie. Alors qu’ils se disputaient pour savoir laquelle ils prendraient, je tranchais en leur disant que Dastan prendrait celle aux pommes et Liliana celle Ă  l’abricot. Une fois les parts dans l’assiette, je recoupais en deux chacune d’elle et dĂ©posais une moitiĂ© de chaque dans leurs assiettes. Ma fille me fit un grand sourire, ravie de pouvoir goĂ»ter des deux tartes. Sauf que voilà
. La grimace de Jasuhin les fit rire et aussitĂŽt ils voulurent eux aussi mangĂ© de la tarte aux abricots pour se regarder grimacer
 Je dois reconnaĂźtre que c’était trĂšs amusant ! Jasuhin retrouva son sĂ©rieux et me dĂ©tailla le plan de notre voyage. Olyssea, Erac, Mons , NĂ©ris, Ancenis, Hautval, Ă  nouveau Erac et enfin Berthold
 La balade s’annonçait longue
Je manquais de m’étouffer avec ma gorge d’eau fraĂźche lorsque le vieil homme m’expliqua qu’en trois semaines cela devrait ĂȘtre rĂ©glĂ© ! Trois semaines ? Pour faire toutes ses villes ? Oui cela aurait Ă©tĂ© possible s’ils avaient tenus le rythme rĂ©gulier de cavaliers expĂ©rimentĂ©s mais sans vouloir vexer mon supĂ©rieur, je doutais qu’il puisse tenir une journĂ©e Ă  un tel rythme. Idem pour mes enfants. - Trois semaines
 cela me semble bien peu pour rendre visite Ă  toutes ses personnes. Il ne faut pas oublier qu’on peut nous faire patienter plusieurs avant d’accepter une entrevue. MĂȘme en tant qu’ancienne Baronne je n’ai pas le pouvoir de nous ouvrir les portes en grand dĂšs notre arrivĂ©e. Il faudra patienter peut-ĂȘtre un jour ou deux dans chaque auberge. Et puis ne vous vexez pas Jasuhin, mais pour faire ce trajet en trois semaines il faudrait cravacher sĂ©vĂšre, nous arrĂȘter qu’une journĂ©e maximum et dormir Ă  la belle Ă©toile trop souvent. Pourriez-vous tenir un tel rythme ? En tout cas, eux j’en doute. »Je caressais doucement les cheveux de Dastant qui terminait sa tarte. AprĂšs la derniĂšre bouchĂ©e il se laissa tomber en arriĂšre pour s’appuyer contre moi. Cet enfant Ă©tait insatiable de cĂąlins, j’avais toujours pensĂ© que c’était Ă  cause de la violence de son accouchement qu’il cherchait constamment Ă  ĂȘtre en contact avec son pĂšre ou moi. Le berçant doucement, je repris un ton plus bas en espĂ©rant qu’il s’endormait sans trop faire d’histoire. - En journĂ©e nous n’avancerons pas rapidement, et le soir je prĂ©fĂšrerais Ă©viter de dormir dehors. Les nuits vont en se rafraichissant et je veux les savoir dans un lit, au chaud. Je pense qu’on peut plutĂŽt partir sur quatre semaines pleines en sachant qu’on pourrait dĂ©passer ce dĂ©lai. AprĂšs tout NĂ©era ne souhaite sĂ»rement pas nous tuer Ă  la tĂąche n’est-ce pas ?! Sa volontĂ© sera accomplie mĂȘme si nous prenons une semaine de plus ! Et ne vous faites aucun souci pour les frais de notre voyage. Ça aussi c’est l’un des avantages d’avoir Ă©tĂ© Baronne ! » Jasuhin le HumbleHumainNombre de messages 50Âge 34Date d'inscription 06/04/2013Personnage. MANUSCRIT . Âge 51Niveau Magique Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Mar 21 Mai 2013 - 644 Il sourit Ă  la tĂȘte grimaçante des enfants qui mangeaient eux aussi une part de la tarte Ă  l’abricot. Jasuhin eut du mal Ă  dĂ©cider lequel des deux faisaient la pire grimace. C’est sur ses rires que Jena interpella Jasuhin sur le futur voyage du petit groupe. Si la jeune femme semblait d’accord sur le futur itinĂ©raire, elle se montra rĂ©ticente sur le temps de parcours estimĂ© par le prĂȘtre. Il est vrai qu’il Ă©tait ambitieux et il se rendit compte qu’il n’avait pas pris en compte l’effort important pour les deux enfants de Jena. La mĂšre jeta de nouveau un coup d’Ɠil sur sa progĂ©niture avant de reprendre. Elle avait raison, d’autant plus que Jasuhin n’était pas pressĂ© par le temps. Du moins pour l’instant. La DĂ©esse Ă©tait partout de toute façon, et elle accompagnait les pas de chacun de ses jeta un nouveau regard sur la mĂšre et ses enfants. Une triste pensĂ©e lui traversa l’esprit. Il n’avait pas connu cette joie si intense d’ĂȘtre parent. Beaucoup de difficultĂ©s mais tellement de bonheur offert au quotidien. Il se souvenait des couples qu’il avait pu aider Ă  enfanter dans le passĂ©, de l’assistance qu’avait offert la DĂ©esse Ă  certains hommes et certaines femmes. Lui, il ne connaĂźtrait jamais cette chance. Pas que l’ordre des Cinq lui interdisait. Mais il s’était jurĂ© Ă  lui mĂȘme de se donner corps et Ăąme Ă  la DĂ©esse. Et une compagne et un enfant aurait difficilement trouvĂ© sa place dans son quotidien. Il secoua la tĂȘte, se rendant compte que Jena venait de terminer. Il hĂ©sita quelques secondes, tentant de se souvenir de ce qu’elle venait de dire. - Vous avez raison, Jena, j’ai fait des calculs qui sont bien trop ambitieux. Et pour vos enfants, et peut-ĂȘtre pour moi. Nous prendrons notre temps. Je ne suis nullement pressĂ©. J'ai laissĂ© quelques amis sur place, pour commencer le projet du monastĂšre 
 Et la DĂ©esse ne les aura pas fait disparaĂźtre d'ici lĂ  ! »Il sourit aux enfants qui commençaient Ă  montrer des signes de fatigue. Le voyage combinĂ© aux retrouvailles de leur mĂšre les avait Ă©puisĂ©s. Tandis qu’il baillait, Jasuhin les dĂ©signa d’un signe de tĂȘte bienveillant. - Ils m’ont l’air d’ĂȘtre Ă©puisĂ© par toutes ces pĂ©ripĂ©ties. Un sommeil rĂ©parateur en compagnie de leur mĂšre leur fera le plus grand bien. Venez, approchez les enfants, et vous aussi Jena. Je vais vous bĂ©nir pour faciliter votre repos. En espĂ©rant qu’il soit propice aux songes rĂ©confortants et rĂ©parateurs. »Jasuhin tendit ses deux mains vers les enfants et Jena, et psalmodia d’une douce voix une priĂšre pour inciter la DĂ©esse Ă  leur accorder le repos. Il se concentra en fermant les yeux, sa respiration se fit rĂ©guliĂšre et il sentit la douce Ă©nergie de la DĂ©esse coulait en lui. Aile vint rejoindre son Ă©paule, augmentant ainsi le pouvoir magique. Il fit lĂ©gĂšrement briller ses mains d’une chaleur rĂ©confortante, rouvrit les yeux et bĂ©nit les enfants. Si Liliana avait hĂ©ritĂ© de sa main vierge, Dastan lui avait en face de lui sa main noire et brulĂ©e. Il se laissa tout de mĂȘme faire, avec une moue de rĂ©ticence et de curiositĂ©. Jasuhin vit la perplexitĂ© du jeune garçon. - Aucune inquiĂštude Ă  avoir les enfants. NĂ©era accompagnera vos songes cette nuit, afin qu’il soit doux et rĂ©confortant. Quand Ă  cette main ... Elle t’intrigue, n’est-ce-pas Dastan ? Elle est le tĂ©moin d’une longue histoire. Une histoire trop longue pour ĂȘtre contĂ©e ce soir en tout cas. Mais demain, je vous raconterai son origine. En attendant, allez-vous coucher. Vous en avez bien besoin. »Joignant le geste Ă  la parole, Jasuhin se leva et raccompagna Jena jusqu’à la porte de la salle. Il lui proposa de partir demain matin, en dĂ©but de matinĂ©e. Pas trop tĂŽt pour que les enfants puissent ĂȘtre bien rĂ©veillĂ©s et frais pour la journĂ©e de route. Il remercia Jena pour son implication, puis la regarda partir avec ses enfants. Jasuhin gagna la salle de priĂšre, et joignit sa voix Ă  celle des autres moines. Il avait commencĂ© Ă  sympathiser avec quelques uns, notamment un vieux moine Ă  la panse bedonnante. Il Ă©changea quelques mots avec lui, avant de tourner sa voix, ses yeux et son esprit vers NĂ©era. [...]Il se tourna vers l’imposante muraille une derniĂšre fois. L’hiver n’était pas loin. Une brume entourait le Tertre, lui donnant un air lugubre. Elle semblait surgir du nĂ©ant, tel un phare guidant les pas des Hommes Ă  travers l’Histoire. Un rire le tira de sa contemplation. Les enfants jouaient avec Aile. Il tentait d’attraper le petit moineau, mais il se montrait trop agile pour les deux paires de mains des enfants. Un sourire sur les lĂšvres, il se dĂ©tourna du chĂąteau, et gagna d’un pas rapide le groupe qui s’éloignait dans le brouillard matinal.=> VERS LA BARONNIE D'OLYSSEA Contenu sponsorisĂ©Sujet Re PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier PriĂšres et rencontres sous un grand chandelier Page 1 sur 1 Sujets similaires» Le roi sous la montagne ou le Gormrik sous le Kazaz» [Autel] Prieres silencieuses» Entre priĂšres et souvenirs Solange & Aurel» LĂ  oĂč nos priĂšres se croisent. Hyriel et Kelendil [TERMINE]» [Missive] Du Grand-Sud au Grand-NordPermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumMiradelphia PÉNINSULE Marquisat de Sainte Berthilde Marquisat de Sainte BerthildeSauter vers
Bonjourmoi j'ai une question je voudrais savoir quand un cheval fait du bronche pendant que vous ĂȘtes dessus pi qui rĂ©ussi a vous mettre en bas de sont dos est-ce que il part au gallo vers l'Ă©curie ou il reste a vos cotĂ©e, car moi la mienne ma fait du bronche vĂȘla deux jour puis elle est rester a mes coter que voudrais bien dire cela? quand l'Ă©curie Ă©tait super proche .
Download Free PDFDownload Free PDF2009Francois RivestThis PaperA short summary of this paper37 Full PDFs related to this paper Pourruer, un cheval doit baisser la tĂȘte. Gardez vos rĂȘnes ajustĂ©es trĂšs fermement pour empĂȘcher votre monture de le faire : elle ne pourra plus ruer. 3. Si le cheval se met Ă  ruer, asseyez-vous bien sur votre selle. Baissez les talons, gardez les Ă©paules en arriĂšre et utilisez vos rĂȘnes pour l'empĂȘcher de baisser la tĂȘte.

Le Deal du moment Cartes PokĂ©mon oĂč commander le coffret ... Voir le deal € NEW YORK CITY LIFE Archives CorbeillePartagez AuteurMessageInvitĂ© Empire State of MindInvitĂ© Sujet DĂ©sespĂ©rante fascination [Casey] => TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© TerminĂ© <= Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumNEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille

Adelx. 492 239 379 72 415 318 383 82 216

elle se fait baisser par un cheval